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03 juin 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Aide urgente attendue par l’industrie touristique au Bas-Saint-Laurent

QUESTION DE SURVIE

Vers une saison touristique estivale à Rimouski.

©Tourisme Bas-Saint-Laurent-Mathieu Dupuis

L’industrie touristique souhaite obtenir des mesures d’aide et un calendrier de déconfinement du reste de l’industrie touristique.

Même si les intervenants de l’industrie touristique du Bas-Saint-Laurent saluent la décision de la ministre du Tourisme Caroline Proulx d’aller de l’avant avec un été touristique au Québec, ce secteur d’activité est lourdement affecté par la période de confinement actuelle.

Dans certains cas tels, l’industrie hôtelière, la restauration, l’hébergement et les attractions touristiques, les frais fixes d’opération sont énormes à supporter en raison de la fermeture des installations et l’absence de clientèle depuis près de trois mois. Cette situation pourrait entraîner des fermetures, des annulations de saison et de nombreuses pertes d’emplois. « Contrairement à d’autres secteurs, le déconfinement ne suffira pas », commente Pierre Lévesque, directeur général de Tourisme BSL.

Tout en continuant de contribuer à l’effort de santé publique, l’industrie attend avec impatience les prochaines étapes évoquées par la ministre du Tourisme. « Les mesures et le plan sont cruciaux afin que les entreprises touristiques puissent faire des choix et maintenir des emplois. C’est pourquoi nous interpellons les ministères impliqués dans le plan de relance de l’industrie afin d’aider les entreprises touristiques du Bas-Saint-Laurent et de tout le Québec à survivre à cette crise adéquatement », mentionne Hugues Massey, président de Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Parlant au nom des hôteliers et restaurateurs du BSL qui vivent une situation semblable, le propriétaire de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup, Gilles Lortie, demande une intervention rapide pour la relance de cette industrie. « Malgré les aides financières des deux paliers gouvernementaux, si on réduit notre capacité d’accueil de 50 %, on reste avec les mêmes frais fixes d’opération. Nous avons fait des investissements de plus de 25 M$ depuis les 10 dernières années pour répondre aux besoins de nos clientèles d’affaires et d’agrément. Nous sommes conscients qu’il y aura une grosse baisse d’achalandage pour la prochaine saison touristique. Par exemple, pour les mois de mars et mai, avec nos 301 chambres, nous avons un taux d’occupation normalement entre 70 et 80 %. Cette année, ce taux est passé à 6 %. De 216 employés que nous avions, nous en avons maintenant huit. Nos frais fixes tournent autour de 2 M$ par année. Le but de notre action aujourd’hui, c’est d’aider les entrepreneurs touristiques comme nous à survivre, et de dire que nous n’y arriverons pas sans aide. »

De son côté, le directeur général du Site historique maritime de la Pointe-au-Père Serge Guay se dit heureux du fait que le déconfinement de l’industrie touristique ait débuté, mais son équipe vit de nombreuses incertitudes présentement. « Il n’y a pas de vision à court ou moyen terme du fonctionnement de l’industrie en temps de pandémie. Nous avons besoin de balises et d’un calendrier de déconfinement afin de pouvoir planifier nos ouvertures, nos actions, nos animations et notre personnel. La planification est très difficile. Actuellement, nous sommes dans le brouillard total et on ne sait pas si nous pourrons rester ouverts passé la fin août. Nos droits d’entrée représentent 90 % de nos revenus et on ne pense pas faire 10 % de nos revenus de l’an passé cette année. Ça prend une aide absolument ! », dit-il.

Tourisme Bas-Saint-Laurent interpelle aujourd’hui la ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, et ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Ève Proulx, afin de l’inciter à encourager le premier ministre François Legault à venir en aide à l’industrie touristique qui représente 400 000 emplois (soit 100 fois le Cirque du Soleil), non délocalisables, dans toutes les régions du Québec.

Commentaires

4 juin 2020

Guy

Demandez à Pascal Bérubé, il voulait garder la région en confinement

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