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15 juin 2020

Serge Dionne - sdionne@lexismedia.ca

Le film d’un cinéaste de Saint-Gabriel-de-Rimouski reconnu à l’échelle mondiale

MOI, BARNABÉ AU FESTIVAL D’ANNECY

Moi, Barnabé de Jean-François Lévesque

©Photo Gracieuseté Office national du film

Moi, Barnabé a été choisi parmi plus de 3 000 films soumis au comité de sélection du Festival international du film d’animation d’Annecy.

Réaliser un film d’animation 2D image par image exige patience, précision et persévérance, mais on doit surtout être un vrai passionné. Jean-François Lévesque, de Saint-Gabriel-de-Rimouski, a consacré cinq ans de sa vie à créer Moi, Barnabé, un court-métrage de 15 minutes qui pourra être admiré d’un bout à l’autre de la planète.

L’œuvre sera présentée en ligne en première mondiale au prestigieux Festival international du film d’animation d’Annecy, en France, du 15 au 30 juin. Le court-métrage fait également partie de la sélection officielle des festivals internationaux de Séoul, en Corée du Sud, et de Wiesbaden, en Allemagne.

Pandémie oblige, Jean-François Lévesque ne pourra se rendre en France cette année. « C’est une grosse déception pour moi. Je voulais tellement y aller. Mais au moins, tout le monde aura accès au film en se procurant une accréditation en ligne », indique celui qui a déjà participé au Festival d’Annecy, en 2009. 

Jean-François Lévesque

©Photo Gracieuseté Office national du film

Le cinéaste Jean-François Lévesque.

Moi, Barnabé pose un regard lumineux sur la crise existentielle et la quête spirituelle d’un homme désespéré. Jean-François Lévesque a puisé au fond de lui-même pour donner vie au personnage principal. « Barnabé, c’est un curé. J’ai vécu beaucoup dans la religion catholique quand j’étais jeune. Ce n’est pas un film sur la religion, mais sur la spiritualité. C’est une quête de sens, des choses personnelles. » 

Avec une toute petite équipe, l’ancien étudiant du Cégep de Rimouski a passé cinq ans - pas nécessairement à temps plein - à mettre au monde son bébé. « Il faut tout fabriquer, les décors, les personnages. Il n’y a rien qui existe. Image par image, on bouge la marionnette. On parle de 12 positions de marionnette par seconde environ », explique-t-il. 

Il affirme que l’animation 2D est un travail à la chaîne et l’une des techniques les plus longues à tourner. « Ce n’est pas tout le monde qui prendrait plaisir à faire ça. Notre paye, c’est le plaisir de faire vivre un personnage inanimé. L’acte de création, c’est ça la paye. » 

Moi, Barnabé a été choisi parmi plus de 3 000 productions soumises au comité de sélection du Festival international du film d’animation d’Annecy. Pour plus de renseignements concernant l’événement, vous pouvez visiter le www.annecy.org

Jean-François Lévesque a également réalisé Le nœud cravate (2008), gagnant d’une quinzaine de prix, dont le Jutra du meilleur film d’animation. Malgré les honneurs, rares sont ceux qui font fortune dans ce milieu. « L’Office national du film est un producteur et un distributeur à la fois. Nous sommes chanceux de les avoir. On peut gagner notre vie pendant qu’on crée un film », souligne le cinéaste qui est établi à Montréal depuis 20 ans. 

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