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10 juillet 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

La Mitis inaugure son usine pilote de transformation du lin

NOUVELLE COOPÉRATIVE INNOLIN

La coupe du ruban confirmant l’inauguration de l’usine pilote de transformation du lin dans La Mitis. En présence de Bruno Paradis, préfet de la MRC de La Mitis ; Jean Côté, président d’Innolin et Magella Roussel, maire de Saint-Joseph-de-Lepage.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

La coupe du ruban confirmant l’inauguration de l’usine pilote de transformation du lin dans La Mitis. En présence de Bruno Paradis, préfet de la MRC de La Mitis ; Jean Côté, président d’Innolin et Magella Roussel, maire de Saint-Joseph-de-Lepage.

La nouvelle coopérative Innolin dont le mandat sera d’opérer l’usine pilote de transformation du lin située à Saint-Joseph-de-Lepage dans La Mitis explorera de nouvelles utilisations possibles de la fibre de lin grâce aux installations inaugurées vendredi matin.

Les champs de lin bleus que l’on aperçoit dans les paysages agricoles de La Mitis et des environs sont cultivés pour en extraire le grain, riche en oméga-3. Ce grain est alors utilisé par les boulangeries ou sur les fermes pour nourrir les vaches laitières, permettant d’augmenter leur performance tout en diminuant leur production de gaz à effet de serre.

Cependant, comme la fibre de lin de La Mitis est d’une très bonne qualité selon le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), plusieurs intervenants locaux souhaitent trouver d’autres utilisations potentielles pour cette fibre. Grâce à sa longueur, à sa résistance et à sa finesse, la fibre de lin de La Mitis pourrait entrer dans la fabrication de matériaux écologiques tels les isolants, emballages, tapis, etc. Des producteurs de lin locaux et la Coop Purdel se sont associés pour créer « Innolin : coopérative de solidarité » dans le but d’explorer ce potentiel.

« Nous développons depuis 2009 une expertise de la culture du lin dans La Mitis, quelques fois par essais et erreurs, d’autres fois en regardant ce qui se fait ailleurs au pays et en Europe. Plusieurs travaux de recherche nous ont permis d’étudier d’un côté agronomique le comportement de cette plante dans la région quant à la production de grains, mais aussi pour la fibre. L’arrivée de cette usine pilote nous permettra de transformer la paille de lin en fibres et les échantillons qui seront remis à différents utilisateurs, nous permettrons d’en évaluer la qualité pour différentes applications. La coopérative Innolin devra, dans un avenir rapproché, recruter de nouveaux membres pour fournir à la demande de cette fibre naturelle », estime Jean Côté, président d’Innolin.

Un peu d’histoire

« Les premiers essais aux champs pour cette culture ont eu lieu les deux premières années dans des parcelles contenant du chanvre et du lin. Les rendements en lin ont été exceptionnels tant pour la longueur de la fibre qui pouvait s’apparenter à la fibre textile de l’Europe, que pour son cultivar oléagineux qui donnait un grain intéressant également. On avait le meilleur des deux mondes, en plus, le lin est une culture historique pour notre région. On a donc laissé tomber le chanvre. Par la suite, le réseau des agriculteurs-producteurs a grossi, des expériences se sont multipliées aux champs dont la technique du rouissage de la paille (macération que l’on fait subir aux plantes textiles), la tenue d’un colloque national sur le lin dans La Mitis et c’est ainsi que s’est développé la filière du lin dans notre région. Seul manquait une usine de défibrage qui permettrait de faire progresser cette culture », analyse Anick Marquis, directrice générale de Mitis en Affaires.

Anick Marquis, directrice générale de Mitis en Affaires.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Anick Marquis, directrice générale de Mitis en Affaires.

Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent se dit enchanté de l’arrivée de ce projet pilote. « Ça fait déjà longtemps qu’on attend ce projet, c’est un plus pour la région et tant mieux si ça peut donner le goût à d’autres producteurs de semer du lin. C’est avec des machines comme celle-là qu’on peut développer notre région en se servant de nos acquis. »

Si les résultats de cette usine pilote s’avèrent concluants, la coop Innolin pourrait implanter un jour sur le territoire de La Mitis, une usine permanente de transformation de la fibre de lin.

Les équipements, qui appartiennent au Conseil national de recherches Canada (CNRC) sont loués à faible coût et sont les seuls disponibles au Québec pour effectuer ce type de tests.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Les équipements, qui appartiennent au Conseil national de recherches Canada (CNRC) sont loués à faible coût et sont les seuls disponibles au Québec pour effectuer ce type de tests.

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