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15 juillet 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Une entreprise rimouskoise au cœur de la pandémie

STANDARDISATION DE DONNÉES

Laurent Bellavance, directeur général de Nosotech.

©Photo Gracieuseté

Laurent Bellavance, directeur général de Nosotech.

L’entreprise Nosotech a joué un important rôle durant la pandémie, étant appelée à travailler avec l’Institut national de santé publique qui avait besoin de son expertise pour améliorer la gestion des données générées par les laboratoires de partout au Québec dans le contexte des tests faits pour la COVID-19.

Fondée par son président, le microbiologiste Patrick Dolce, cette entreprise de 14 employés située sur la rue Saint-Germain à Rimouski existe depuis 2007. Peu connue du grand public, elle œuvre dans le secteur des technologies informatiques en santé, en matière de surveillance des infections bactériennes ou virales en milieu hospitalier.

La mission de Nosotech consiste à exercer une surveillance des enjeux dans le domaine de l’infectiologie et de l’épidémiologie au sens large. L’arrivée de la pandémie du coronavirus a permis de focaliser sur certains produits et expertises que Nosotech possède et qui ont été sollicités davantage durant l’actuelle période de contamination, plus spécifiquement la gestion des tests de laboratoires, là où il y avait une urgence provinciale.

« Notre travail consiste à rattacher de façon intelligente tous les laboratoires qui produisent des tests pour la COVID-19 au Québec et de créer un grand réseau où toutes les données générées par ces laboratoires sont partagées et centralisées à l’Institut national de santé publique », précise Laurent Bellavance, directeur général de Nosotech.

Interopérabilité sémantique

« Les laboratoires utilisent des codes informatiques pour coder leurs résultats. Pour différentes raisons, un laboratoire “A” pourrait avoir une façon de coder et le laboratoire “B”, une autre méthode. En fin de compte, lorsqu’on veut faire l’agrégation de données pour avoir une vue centralisée et unique de tous les résultats de labo, il faut standardiser ça dans un langage commun et c’est ce qu’on fait. On automatise des processus de standardisation de codification, ce qu’on appelle l’interopérabilité sémantique. Nos systèmes vont ramener ces données sous des définitions communes standardisées et cela permet aux systèmes de partager ces informations sur des bases communes. C’est ainsi que l’interopérabilité commune devient possible, car à ce moment on utilise un langage commun », détaille M. Bellavance.

Pour ce faire, cette entreprise a développé un logiciel spécifique, capable de répondre aux besoins urgents de la situation, rapide à déployer, facile à configurer et adapté aux besoins particuliers de la pandémie. « C’est une approche unique que nous avons développée face à un besoin qui existait déjà sauf, qu’il n’était pas aussi criant que ce qu’il est devenu avec ce type de pandémie. Il y a peu d’équivalents pouvant offrir ce type d’approche-là en ce moment. »

Il y a de l’intérêt pour ce logiciel ailleurs dans le monde. « Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour le développement d’affaires, tout arrive rapidement. Nous avons eu des signes d’intérêt ailleurs au Canada et en Europe. Des discussions sont en cours pour voir comment on pourrait appliquer ce développement à d’autres contextes ailleurs. La réponse est pas mal intéressante et le potentiel est là. »

Les clients potentiels sont les structures gouvernementales dont le ministère de la Santé publique du Québec, les autorités de santé publique ailleurs, les gestionnaires de laboratoire de grandes entreprises privées, les gros réseaux d’hôpitaux intéressés au regroupement de données comme celles-là.

Seul hic de cette belle histoire : le recrutement en informatique n’est pas simple. « C’est un bon défi d’embaucher les bonnes ressources présentement. Il y a une rareté de ressources dans ce secteur. Il faut avoir des choses intéressantes à offrir comme types de défi et d’emploi. Avec le travail à distance, on peut embaucher des travailleurs en télétravail partout, ce qui peut nous aider, mais on est toujours favorable à embaucher prioritairement des gens d’ici », conclut Laurent Bellavance.

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