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22 juillet 2020

Serge Dionne - sdionne@lexismedia.ca

Séparés depuis des mois à cause d’une lourdeur bureaucratique et de la COVID-19

PARRAINAGE FAMILIAL

Mathieu St-Pierre et Mariana Villeda se sont mariés en 2018 au Guatemala.

©Photo Gracieuseté

Mathieu St-Pierre et Mariana Villeda se sont mariés en 2018 au Guatemala.

Un Rimouskois n’a pas vu sa femme d’origine guatémaltèque depuis novembre dernier en raison de la lourdeur dans l’appareil gouvernemental fédéral qui a été exacerbée par la pandémie de COVID-19.

Mathieu St-Pierre et Mariana Villeda se sont mariés en 2018 au Guatemala. Les deux travaillent pour la même entreprise, l’un à Rimouski et l’autre au Guatemala. Ils se sont d’ailleurs rencontrés grâce au travail.

« Je suis allé au Guatemala pour la première fois en 2014 suivre des cours d’espagnol. Sa famille m’avait accueilli à bras ouverts, même si on ne sortait pas encore ensemble, raconte M. St-Pierre. Notre relation a débuté en 2017. On s’est mariés civilement au Guatemala en novembre 2018 et par la suite il y a eu une cérémonie plus religieuse en mars 2019. »

Les deux amoureux se sont vus pour la dernière fois il y a environ huit mois. M. St-Pierre prévoyait se rendre au Guatemala en avril, mais la pandémie a mis un frein à son projet. « La frontière est toujours fermée là-bas et la pandémie semble s’accélérer », dit-il.

Mme Villeda aimerait pouvoir rejoindre son mari au Canada. Une demande de résidence permanente a été soumise à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, il y a 17 mois, par l’entremise d’un programme de réunification familiale. « Le processus prend en général 12 mois. C’est certain que la pandémie est venue compliquer les choses, mais il y avait des problèmes de délai bureaucratique bien avant », affirme Mathieu St-Pierre.

Le Rimouskois fait partie d’un groupe pancanadien qui milite pour la réunification accélérée des époux, épouses et leurs enfants, qui ont entamé le long processus de regroupement familial via le programme de parrainage au Canada.

« Quand on est rentrés dans ce processus-là, on savait que ce serait difficile. Le plus dur est de ne pas savoir où l’on s’en va. Au gouvernement, on nous répond toujours de façon assez générale. On est prisonniers d’une lourdeur bureaucratique incroyable. C’est l’enfer! », lance M. St-Pierre.

Par ailleurs, les familles qui ont l’intention de s’établir au Québec se butent à une étape administrative supplémentaire. Ils doivent transmettre une demande de certificat de sélection. Habituellement complétée en 25 jours, cette demande excède maintenant sept mois, notamment en raison de la pandémie.

Des solutions proposées

Comme solution au problème, le groupe Familles en instance de parrainage familial au Canada touchées par la COVID-19 propose la création d’un nouveau visa temporaire qui s’adapterait à la réalité des couples qui sont en attente de l’immigration. Une pétition en ce sens est d’ailleurs en ligne actuellement sur le site Web de la Chambre des communes.

Ces personnes qui souhaitent venir s’installer au Canada devraient se soumettre à une quarantaine obligatoire de 14 jours à leur arrivée au pays. Un test de COVID-19, défrayé par le demandeur, serait également réalisé à l’arrivée. « On ne veut pas de passe-droits, mais on demande des réponses dans un temps opportun », indique Mathieu St-Pierre.

Au ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, on pointe du doigt la COVID-19 pour expliquer les longs délais. « Bien qu’aucun centre de traitement n’ait fermé complètement ses portes, les centres de demande de visa du monde entier ont dû, dans de nombreux cas, fermer temporairement. Ces fermetures ont eu une incidence sur les opérations du ministère et sur sa capacité à traiter les demandes, y compris celles concernant le parrainage de conjoints », mentionne une porte-parole.

Le député fédéral de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, a récemment rencontré Mathieu St-Pierre. « Au Bloc Québécois, nous réclamons davantage de ressources chez Immigration Canada pour que le processus aille plus rondement, comme nous l’avons déjà exprimé récemment. Nous exigeons également plus de souplesse de la part de la machine. Par exemple, le gouvernement devrait numériser les dossiers, ce qui éviterait entre autres choses que des agents d’immigration obligent les postulants ou leurs parrains à reprendre les démarches de zéro parce qu’il leur manque un seul document. »

Commentaires

23 juillet 2020

Louise Lanoie

Mon mari est cubain, j'en suis à ma 3e demande de résidence permanente. J'aimerais bien que les entrevues soient faites par Facetime ou zoom ou autres. Ça nous éviterait beaucoup de dépenses et de temps! Ma demande date du 07/05/18 et rien n'est encore réglé, en attente du visa! Ça n'a pas de sens que ce soit aussi long!

24 juillet 2020

Linda Rousseau

Notre demande à mon mari Camerounais et moi Québécoise d'origine, a été déposé en novembre 2018 à Immigration Canada, en mars 2019 Immigration Canada envoyait notre dossier à Dakar au Sénégal pour être traité, nous avait-il dit. Entre temps, nous avions eu le ok pour faire la demande au Québec et nous avons reçu les certificats du Québec en avril. Depuis avril 2019, pas aucune nouvelle de Dakar et même d'immigration Canada. Voilà plus de seize mois que notre dossier est à Dakar au Sénégal, sans aucune nouvelle de personne. Linda Rousseau et Jacques Issombo

3 août 2020

wilky joseph

Depuis novembre 2018 j'ai Fais la demande j'ai même aussi le certificat de sélection de ma femme en plus en novembre 2019 elle a fait sa iometrie jusqu'à près à t le dossier traîne e Haiti et je vos seul à la maison malgré que je suis un employé essentiel je travaille très dur j'aimerais bien que ma femme et les enfants soient avec moi

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