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26 août 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

« Le manque flagrant d’inventaire, c’est notre plus gros problème » - Richard Michaud

CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES

Les concessionnaires d’automobiles connaissent un très bel été de ventes en général.

©Photo : gracieuseté Unsplash.com

Les concessionnaires d’automobiles connaissent un très bel été de ventes en général.

Dans l’Est-du-Québec comme partout ailleurs, les concessionnaires automobiles sont victimes d’un manque d’approvisionnement en véhicules causé par la fermeture des usines durant les premiers mois de la COVID-19.

Depuis la réouverture des concessions à la suite de la fermeture obligatoire, la situation des concessionnaires automobiles dans l’Est-du-Québec s’est grandement améliorée. « Ça va très très bien. On a eu un super mois de juin et un extraordinaire mois de juillet dans l’industrie en général et à Rimouski également », commente Richard Michaud, de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de l’Est-du-Québec et de la Côte-Nord.

Avec l’arrivée de la COVID à la mi-mars, la Corporation provinciale et sa mutuelle ont donné les conseils de prévention aux concessionnaires à propos des masques, des désinfectants, des murets de protection en plexiglas, etc. « On est très bien organisé et en général ça va très bien. Les employés se sont habitués à travailler avec ces équipements et avec les normes et ça ne nuit absolument pas à l’industrie présentement », ajoute M. Michaud.

Richard Michaud, de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de l’Est-du-Québec et de la Côte-Nord.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Richard Michaud, de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de l’Est-du-Québec et de la Côte-Nord.

Le manque flagrant d’inventaire actuellement est le plus gros problème que doivent affronter les concessionnaires. « Pendant que nous étions fermés, les usines étaient également fermées, ce qui n’a pas entraîné de surplus de production. Au contraire, aux États-Unis et au Canada d’où proviennent la majorité de nos produits, les usines étaient fermées. Nous avions beaucoup d’inventaires, c’est vrai, mais à la réouverture de nos concessionnaires, les ventes ont redémarré rapidement et au même moment, on avait peu de produits qui entraient », d’après Richard Michaud.

« On souffre encore du manque de produits parce que les usines ont de la misère à approvisionner les concessionnaires d’Amérique du Nord. Le plus souffrant présentement, c’est GM qui n’a plus de pick-up à vendre, ce qui représente 75 à 80 % de son marché. Ford a aussi de la misère à s’approvisionner. Les manufacturiers qui travaillent avec un modèle en particulier, ça leur nuit beaucoup, tandis que d’autres qui travaillent avec plusieurs modèles comme Toyota ou Hyundai, ça paraît moins. »

La capacité de payer des clients qui louent ou achètent un véhicule a-t-elle affecté les concessionnaires jusqu’à maintenant ? « En général, les gens respectent leur terme de voiture, car ils ont besoin de se déplacer surtout en région. »

Les pertes de personnel durant la COVID ont-elles été importantes durant cette période ? « Chez les concessionnaires automobiles, les pertes en personnel ont été minimes en raison de la COVID. L’aide du gouvernement a été très appréciée et ce n’était pas mieux si des employés allaient travailler ailleurs. Là aussi, c’était fermé, c’était les mêmes programmes gouvernementaux ce qui fait que l’industrie automobile n’a pas perdu beaucoup d’employés en raison des salaires plus élevés de ce secteur. »

Comme dans tous les domaines, la COVID a changé la façon de faire les choses dans le monde de l’automobile. « Il va rester des choses même si ce virus s’en va. Pensons au respect des distances, le lavage des mains, les rendez-vous plus fréquents qu’avant tant au service qu’aux ventes, pour éviter d’avoir 30 personnes en même temps. Les clients se sont habitués à ça ! Il va certainement rester de ces choses après la COVID. Les gens sont très prudents. »

Présentement, il est possible de faire un essai routier. Il n’y a plus de vendeurs qui accompagnent les clients. Les concessionnaires ont fait un tracé qui explique où ils doivent aller et pour combien de temps ils peuvent partir. Quant aux ventes par Internet ici en région, elles ne comptent pas pour beaucoup, selon M. Michaud.

« Les acheteurs ne sont pas trop loin, ils veulent voir leur véhicule et l’essayer. Cependant, ils s’informent sur internet, quand ils arrivent chez le concessionnaire, ils savent ce qu’ils veulent et ils connaissent le produit autant que le vendeur parce qu’ils ont fait des recherches sur internet, mais en général les clients se présentent dans leur concession. »

En conclusion, les entreprises qui ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 30 % peuvent recevoir une aide gouvernementale de 75 % du salaire de leurs employés. « Chez les concessionnaires, il n’y a personne dans la misère présentement, je vous l’assure! C’est un très bel été de ventes. Les inventaires de ventes moins grands, ça coûte moins cher aussi, mais on espère obtenir la variété que ça nous prend pour répondre à la clientèle. »

La Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec représente 109 concessionnaires dans l’Est-du-Québec et la Côte-Nord, dont 12 à Rimouski.

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