03 septembre 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

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©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal; André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation; Marie-Eve Proulx, ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent; et Jean-Pierre Ouellet, recteur de l’UQAR.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, en a fait l’annonce ce jeudi à Rimouski au nom de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.

« Afin de répondre au problème de recrutement et de rétention de médecins vétérinaires en région, une aide financière de 627 946 $ est accordée par le gouvernement du Québec à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Rimouski pour l’élaboration d’un dossier d’opportunité qui permettra de planifier la programmation pédagogique, les ressources humaines et matérielles afin de développer un tel programme », précise le ministre Lamontagne.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

André Lamontagne

La formation offerte d’une durée de cinq ans serait effectuée à 70 % en région. Les trois premières années auraient lieu au campus de l’Université du Québec à Rimouski. La quatrième année se déroulerait au campus de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe, tandis que la cinquième serait réservée aux stages cliniques qui auraient lieu en partie à Saint-Hyacinthe et en partie dans des cliniques vétérinaires en région.

« Le projet de décentralisation du programme de médecine vétérinaire représentera pour l’Université du Québec à Rimouski une occasion d’optimiser ses espaces et de participer au renouvellement du bassin de vétérinaires, particulièrement dans l’Est. De plus, nous souhaitons qu’un plus grand nombre d’étudiants décident de demeurer et de s’établir en région à la fin de leurs études », ajoute M. Lamontagne.

Près de 1 000 personnes font chaque année une demande pour accéder à ce programme et 95 sont retenus. « C’est très contingenté, particulièrement dans le domaine bioalimentaire et le secteur des grands animaux. Près de 20 % des médecins vétérinaires en pratique générale des grands animaux ont plus de 30 ans de pratique. La pression est importante et au cours des prochaines années, si on ne pose pas de gestes, cette pression sera insoutenable », affirme le ministre.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Jean-Pierre Ouellet

Les Universités de Montréal et de Rimouski proposent de moderniser le programme de formation en médecine vétérinaire, notamment par la mise sur pied d’un centre interuniversitaire de simulation en enseignement vétérinaire.

Le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet, se réjouit au haut point de l’annonce de ce projet ambitieux et il espère pouvoir déposer le dossier d’opportunité auprès du ministère de l’Éducation d’ici Noël.

« Par la suite, le ministère l’analysera en détail. En parallèle, les deux universités vont continuer à déployer ce projet-là, à décrire les approches pédagogiques qui seront utilisées et bien définir les ressources essentielles pour sa mise en œuvre. En attendant la réponse du gouvernement sur une décision définitive, les travaux vont être lancés pour une finalité qui pourrait se situer à l’automne 2022, date d’accueil possible des premiers étudiants. Dans le meilleur des mondes, des inscriptions le 1er mars 2021 dans le but de commencer à l’automne 2022 », espère M. Ouellet.

Si ce projet se réalise, après les trois premières années de ce programme, le campus de l’UQAR pourrait accueillir 75 étudiants en médecine vétérinaire.