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21 octobre 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Le sculpteur rimouskois Roger Langevin rend hommage à Dany Laferrière

L’EXIL VAUT LE VOYAGE

La sculpture intitulée « L’exil vaut le voyage » en hommage à Dany Laferrière.

©Photo Gracieuseté France Quintin

La sculpture intitulée « L’exil vaut le voyage » en hommage à l'écrivain Dany Laferrière.

Après le personnage de Félix Leclerc livré au parc Lafontaine, à Montréal, le sculpteur rimouskois Roger Langevin vient d’installer une œuvre en hommage à l’écrivain Dany Laferrière dans le jardin de la Grande Bibliothèque de Montréal.

Cette œuvre représente l’Académicien assis sur la plus haute marche d’un escalier, légèrement penché et arborant une allure empathique, sérieux, un peu préoccupé sans être hautain.

« Son regard porte vers l’horizon comme s’il réfléchissait à plusieurs problèmes sociaux. Il n’est pas angoissé, j’ai d’ailleurs retiré les plis sur son front qui étaient présents au départ. Tout le monde remarque la ressemblance avec le personnage et la force de cette sculpture qui est faite pour être habitée grâce à son escalier. Les gens peuvent monter les marches et se faire photographier à côté de l’écrivain », commente Roger Langevin.

Terminée en mars 2020 et initialement destinée à Port-au-Prince ou préférablement à Petit-Goâve, le village d’enfance de l’écrivain Dany Laferrière en Haïti, cette sculpture intitulée « L’exil vaut le voyage » demeurera au Québec pour au moins un an, en raison des difficultés actuelles associées à la COVID-19.

L’attrait du public québécois pour ce monument déterminera sa destination finale. « La Grande Bibliothèque peut décider de l’acquérir, elle peut décider d’en refaire un bronze, mais pour le moment, on n’en est pas là. » Livré le 13 octobre, ce monument s’inspire en partie d’une rencontre de quelques heures avec Dany Laferrière alors que ce dernier remettait à Roger Langevin son plus récent livre « L’exil vaut le voyage ».

« J’ai décidé de prendre le texte intitulé “ Montréal ”, témoin de son arrivée à Montréal il y a 35 ans où il parle de la rue Saint-Denis, un lieu où j’ai moi-même vécu au début des années 60. Quand il parle de cette rue, c’est ce que j’ai vécu personnellement. J’ai donc pris cette page et je l’ai transcrite à la main comme dans son bouquin manuscrit. Il a fallu que j’acquière la capacité d’écrire comme Dany Laferrière et j’ai retranscrit sur la base du monument, le texte concernant Montréal. »

Sculpture réalisée par le sculpteur Roger Langevin (à droite) et son assistant Jean-François Beaulieu.

©Photo Gracieuseté France Quintin

Roger Langevin (à droite) et son assistant Jean-François Beaulieu.

Roger Langevin rappelle qu’au départ, cette sculpture a été créée pour venir en aide au Foyer Notre-Dame-de-Lourdes en Haïti et son intention était qu’une partie des profits aillent à cet orphelinat.

« Pour le moment, c’est en suspens. Quand est arrivé le séisme en Haïti, j’ai écrit “ Chanson pour Haïti ” qui a été chantée par Serge Arsenault dans différents endroits. Serge s’est rendu à Haïti et il l’a fait chanter par des orphelines dont les parents sont morts dans le séisme. Une vidéo a été réalisée. J’ai aussi un faible pour Haïti du fait que j’ai deux petits enfants (fille de 14 ans et garçon de 8 ans) à moitié haïtiens. »

Il s’agissait de la 95e réalisation du prolifique Roger Langevin, dont une vingtaine d’œuvres parcourent et embellissent le territoire de la ville de Rimouski.

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