Sur les quelque 900 places octroyées par le gouvernement provincial, 260 sont disponibles. En ajoutant 50 responsables, le bureau coordonnateur viendrait combler ces places.

« On dit qu’on manque de places à Rimouski, mais on en a 260 qui sont subventionnées. Ce qu’on souhaite, c’est d’avoir des personnes pour ouvrir des milieux de garde. Les places sont là via des services de garde de six ou de neuf places. C’est un milieu de travail intéressant et valorisant », affirme le directeur général du CPE l’Aurore boréale - qui gère aussi les places en milieu familial -, Simon Dufresne.  

Le manque de responsables s’explique en partie par des départs à la retraite dans les dernières années. La pandémie a aussi forcé la fermeture de certains services de garde.    

« Le but de notre campagne est de faire connaitre la profession. C’est très peu connu. Les personnes intéressées pourront suivre une formation en ligne de 45 heures qui sera remboursée. En trois à six mois, quelqu’un peut ouvrir son service de garde. On souhaite attirer 25 responsables de service de garde cette année et un autre 25 l’année prochaine », exprime monsieur Dufresne.  

Présentement, dans Rimouski-Neigette, 500 enfants attendent une place en garderie. Le député Harold LeBel a bon espoir que les places manquantes seront trouvées dans les prochaines années.

« Les gens de Rimouski ont vraiment bien travaillé. Si l’on peut réussir à trouver les personnes pour offrir le service pour ces 260 places, en plus des projets retardés qui vont bientôt se créer et des nouvelles places en CPE que le ministre a annoncées il y a quelques semaines, nous allons arriver aux 500 places qui nous manquent. Nous allons y arriver et nous allons dans la bonne direction », dit-il.  

L’enjeu économique  

Le manque de places en garderie à Rimouski engendre plusieurs défis pour les familles et pour l’attractivité de la ville.   

« Il y a le retour au travail des jeunes mamans qui peut être difficile après le congé de maternité. Il y a aussi la progression de carrière principalement pour les femmes qui décident de rester à la maison avec les enfants, mais ça peut parfois être les hommes également. L’attraction de la région est aussi en jeu. Quand les gens veulent s’installer dans Rimouski-Neigette, ils demandent s’il y a de la place pour leurs enfants. Ça crée un défi pour les employeurs », mentionne Simon Dufresne.  

La campagne « Crée ton mode de vie » est appuyée par la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER). 

« L’ajout de places sécuritaires et qualifiées pour nos enfants représente un apport important dans le maillon du développement économique d’une région. En plus de créer de l’emploi, les services de garde offrent aux parents un endroit de confiance. Ils peuvent aller travailler avec l’esprit tranquille. Plus il y a de places dans les services de garde en milieu familial, plus on crée une région dynamique et une richesse économique », indique le président-directeur général de la SOPER, Martin Beaulieu.  

La campagne du bureau coordonnateur de l’Aurore boréale vise principalement les jeunes mamans et les finissantes en éducation à l’enfance, les hommes ainsi que les nouvelles retraitées.