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24 février 2021

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

Limitations visuelles : encore plus difficile pendant la pandémie

ISOLEMENT ET PERTE D’AUTONOMIE

Personne non voyante, aveugle, Rimouski.

©Photo Gracieuseté

L’Association des personnes handicapées visuelles du Bas-Saint-Laurent veut sensibiliser la population aux impacts de la pandémie sur les personnes vivant avec une limitation visuelle.

La pandémie a amplifié les nombreux défis auxquels doivent faire face les personnes handicapées visuelles. Elle a aussi permis de mettre en lumière les problèmes vécus au quotidien.

L’Association des personnes handicapées visuelles du Bas-Saint-Laurent (APHV-BSL) a profité de la Semaine de la canne blanche, au début février, pour sensibiliser la population aux embuches que doivent affronter ceux qui ont une limitation visuelle pendant la pandémie.

« Les personnes se sentent de plus en plus isolées et nous remarquons aussi une perte d’autonomie. Ça peut être en lien avec leurs déplacements ou l’accès à l’information », exprime le président de l’APHV-BSL, Jimmy Turgeon Carrier.

Une étude menée par le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) présente ces difficultés. « Les personnes handicapées visuelles vivent de l’isolement depuis plusieurs années et sont habituées d’avoir certaines restrictions. Avec la pandémie, il faut faire en sorte que les accès soient favorisés. Depuis le début de la crise, 82 % des répondants disent se sentir plus isolés et en perte d’autonomie », mentionne monsieur Turgeon Carrier.

Le sondage de la RAAQ indique que 71 % des répondants sont plus anxieux, alors que 68 % disent qu’il leur est encore plus difficile de vivre avec une limitation visuelle. En ce qui concerne l’accessibilité, 71 % des personnes sondées considèrent plus compliqué d’emprunter le transport en commun en raison des mesures sanitaires.

Vivre avec une rétinite pigmentaire

Jimmy Turgeon Carrier a une rétinite pigmentaire liée à un syndrome. Il est né avec un handicap visuel qui s’est dégradé au fil des ans. Aujourd’hui, il voit seulement des ombrages et des lumières. « C’est difficile pour moi de me déplacer dans des endroits publics si je n’ai pas d’accompagnateur. Pendant la pandémie, avec les flèches au sol, c’est encore plus difficile », dit-il.

Le Rimouskois n’est pas le seul à faire face à ce genre d’obstacle. « Les techniques d’accompagnement ne sont plus les mêmes. C’est plus difficile et ce n’est pas sécuritaire de se déplacer avec les nouvelles techniques de la main sur l’épaule au lieu de sur le coude comme nous y sommes habitués pour nous faire guider. L’accès aux spécialistes et aux services de réadaptation est aussi plus compliqué », relate-t-il.

Le président de l’APHV-BSL affirme malgré tout que la pandémie a permis de faire connaître ces défis au grand public. « L’accès à l’information était un problème avant, mais ça a été amplifié avec la pandémie. Ça touche autant l’information numérique que sur papier. Il faut que les grands décideurs prennent en considération nos demandes. Il y a eu une vidéo pour montrer comment faire un masque maison, mais il n’y avait pas de ‘‘ télédescription ’’ », explique Jimmy Turgeon Carrier.

Monsieur Turgeon Carrier cite aussi en exemple la plateforme le Panier Bleu pour dynamiser l’achat local créé au début de la pandémie. « Ça a été fait tellement rapidement que certaines choses ont été bâclées au niveau de l’accès à l’information. Les logiciels de grossissement de caractères ou de lecteur d’écran ne prenaient pas en considération différentes choses qu’il était possible de voir en texte. Nous n’avions pas accès à tout », conclut-il.

Commentaires

26 février 2021

Geneviève Leblanc

Bravo Jimmy Carrier Turgeon! Votre apport est très valable et pertinent.

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