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24 mars 2021

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Presbytère de Saint-Fabien : l’ex-économe de l’archevêché s’explique mal cette « vente à rabais »

DÉSACCORD

Le presbytère de Saint-Fabien vendu au coût de 60 000 $ en février 2020.

©Photo L'Avantage Charles Lepage

Le presbytère de Saint-Fabien vendu au coût de 60 000 $ en février 2020.

À la suite de la publication dans nos pages de l’article sur la non-divulgation publique du prix de vente du presbytère de Saint-Fabien, l’ex-économe de l’archevêché de Rimouski, Michel Lavoie, a réagi au prix de vente de 60 000 $ de ce bâtiment vendu il y a un an.

Le prix de vente n’a pas été publié publiquement pour différentes raisons, nous disait la semaine dernière Jean-Yves Berger, président de la Fabrique, invoquant entre autres l’impossibilité de tenir une assemblée publique en raison de la pandémie.

« Je n’étais pas contre la vente du presbytère, mais j’étais contre la vente à rabais, dont je n’ai jamais compris l’urgence, telle qu’autorisée par l’évêque. Son évaluation municipale était au-delà de 100 000 $. Le curé est demeuré dans le presbytère jusqu’à l’été 2020. Alors où était l’urgence? », se demande M. Lavoie qui était en poste au moment de cette transaction autorisée par l’évêque.

À cette question, Jean-Yves Berger répond que les coûts de chauffage et d’entretien d’une telle bâtisse devenaient trop onéreux pour l’utilisation qui en était faite.

« Par souci de transparence, l’archevêché devrait rendre publics ses états financiers, surtout à une période où nos fabriques connaissent de sérieuses difficultés financières, et que ces dernières contribuent financièrement aux finances du diocèse », mentionne M. Lavoie.

« Tous les diocèses rendent leurs états financiers publics. Les paroisses ont l’obligation de rendre publics leurs états financiers en vertu de la Loi sur les fabriques, pourquoi en serait-il autrement pour les diocèses? Un refus de le faire peut donner l’impression qu’il y a des choses à cacher. Quand j’étais en poste, je le faisais. De plus, l’information sur le prix de vente du presbytère avec garage et grand terrain aurait pu être publiée dans le feuillet paroissial. Même en temps de pandémie, ce n’est pas une excuse », conclut-il.

Commentaires

24 mars 2021

Caroline

Bonjour, je m'interroge beaucoup sur la vente de ce pan du patrimoine, sans aucune consultation de la population. Cette dilapidation du patrimoine de notre village affecte de nombreux citoyens, d’autant plus que ce lieu charismatique s’érige au centre de notre village. Les Fabiennois auraient voulu savoir que cette vente se tramait, d’autant plus qu’à Saint-Fabien, nous n’avons pas de salle intermédiaire autre que la grande salle communautaire plutôt interpersonnelle. Nous avons été mit devant le fait accompli, des citoyens ont stipulé qu’ils auraient aimé que la décision de vendre ce pan du patrimoine à un particulier soit soumise à une discussion collective. De nombreux citoyens ont commenté l’article et se disent peinés de ne pas avoir pu participer à une réflexion concernant la vocation de ce lieu, qui aurait dû rester à la collectivité et qui aurait pu devenir une entreprise d’économie sociale à vocation culturelle. Nos régions ressources, nos villages ruraux sont toujours menacés par le manque de considération du patrimoine naturel et bâti, menacés de se faire défigurer par la construction d’autoroutes ou quelques autres projets extractivistes. Je pense que nous devrions pouvoir réfléchir au sujet de notre patrimoine. Selon Benhamou (2010), le patrimoine est un condensé de valeur matériel et immatériel touchant l’affect par son esthétique, par des valeurs historiques et symboliques. Le territoire est intrinsèquement empreint de la notion de patrimoine, bien au-delà de sa simple valeur marchande, « le patrimoine a enfin une valeur d’appropriation, qui correspond à sa valeur symbolique, celle qui en fait un condensé de références communes, et qui entre dans la psyché nationale » (Benhamou, 2010 : 115). Bref, Benhamou (2010), propose une réflexion riche quant aux patrimoines (paysager, bâti et vivant). Selon elle, il n’est jamais anodin de dilapider ou détruire le patrimoine, "L’unicité des biens rend l’évaluation ex ante de l’intérêt de leur préservation indispensable (Benhamou, 2002). Détruire un bâtiment classé ou le dénaturer sont des décisions qui ne sont pas réversibles, et la perte est irrémédiable pour la collectivité : on ne peut assurer de substitut qu’imparfait au patrimoine détruit" (Benhamou, 2010 : 116). Benhamou, F. (2010). L'inscription au patrimoine mondial de l'humanité: La force d'un langage à l'appui d'une promesse de développement. Revue Tiers Monde, 2(2), 113-130. https://doi.org/10.3917/rtm.202.0113

24 mars 2021

yvan chouinard

Moi, ce que j'aimerais savoir c'est qui l'a acquis et que va-t-il en faire.

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