20 mai 2021

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté Laurie Foster

L’artiste multidisciplinaire Vincent Roy.

Autoproduit, ce minialbum solo fait l’éloge de Rimouski dans une ambiance électro et mélodique. « Je suis très satisfait du résultat et de la réception jusqu’à maintenant. C’est tellement un objet personnel. Quand j’ai commencé à composer l’album, j’avais besoin de prendre du recul et de renouer avec mes racines du Bas-du-Fleuve. L’album trace un parcours émotif assez clair de cette époque. Je composais parce que j’avais besoin de m’évader et de me mettre moins de pression au quotidien », affirme Vincent Roy.

L’auteur-compositeur-interprète de 28 ans a profité de la pandémie pour terminer « AMELIA », un projet qu’il avait mis de côté depuis un certain temps. Il souhaite que son album soit apaisant pour les gens qui l’écoutent.

« C’est très minimaliste, très aérien. C’est une longue lettre d’amour et une ode à la lenteur. Ma sœur s’appelle Amélie. Cet album est, entre autres, un hommage à elle, sur le lien très fort qui nous unit. Ça relate aussi la pression de performance et l’anxiété sociale que subit ma génération. Mon travail de concepteur sonore a teinté l’album pour qu’il devienne très cinématographique », exprime-t-il.

Vincent Roy a habité à Rimouski jusqu’à l’âge de 19 ans. Sa famille y demeure toujours. Le vidéoclip qui accompagne la sortie de l’album a été tourné entièrement dans la région. « Je pense que n’importe qui qui est né sur le bord du fleuve et qui déménage en ville garde cette immense nostalgie de retourner sur le bord de l’eau et des vagues. Littéralement, il y a des vagues dans l’album. Ça fait partie de qui je suis. C’est une relation très profonde », indique-t-il.

L’artiste multidisciplinaire a étudié au Conservatoire d’art dramatique de Québec, de 2012 à 2015. En parallèle avec sa carrière d’acteur, il concrétise son désir de produire de la musique originale avec « AMELIA ».

« Ça a pris un bon cinq à six pour assumer cette partie-là de mon expression en tant qu’artiste. Quand je suis rentré au conservatoire, j’avais envie de m’exprimer différemment et de composer de la musique électro. J’avais toujours cette passion pour la musique et un ami m’a donné un petit clavier. J’ai donc commencé à composer. Pascale Renaud-Hébert m’a donné mon premier contrat de conception sonore », dit-il.

Après cette première expérience, les contrats musicaux se sont accumulés tout comme ceux en théâtre. L’artiste dit avoir besoin de toucher à différentes formes d’art pour se sentir accompli. « C’est comme si mon vidéoclip est l’apogée de mes deux passions. Ça a été formidable à faire. Je me suis entouré d’une équipe qui gravite autour du milieu théâtral. Il y a une charge dramatique. Nous interprétons des personnages », souligne Vincent Roy.