18 août 2021

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté

Annabelle Boucher accompagne les mères du Bas-Saint-Laurent et d’ailleurs au Québec qui allaitent.

Originaire de Rimouski, Annabelle Boucher est revenue s’y installer en décembre dernier pour des raisons familiales. Elle est consultante en lactation IBCLC depuis quelques années. « L’appellation IBCLC est importante parce que c’est un titre réservé pour les consultantes en lactation. N’importe qui pourrait commencer à faire des consultations demain, mais pour être IBCLC, il faut faire un examen international », explique madame Boucher.

Seulement pour passer l’examen, il faut répondre à plusieurs conditions, dont faire partie d’une liste de professionnels reconnus. « Les infirmières peuvent avoir un DEC, mais pour le reste, ça représente l’équivalent d’un baccalauréat en sciences de la santé, en plus de 95 heures d’études juste en lactation et de 1 000 heures en accompagnement en allaitement directement avec des familles. Pour ma part, j’ai fait du bénévolat avec la Ligue La Leche pour faire ces heures », affirme la conseillère en lactation.

Avant de se diriger vers cette profession, Anabelle Boucher avait un baccalauréat en psychologie, une maîtrise en recherche en gérontologie et elle étudiait au doctorat dans le même domaine. Elle voulait devenir professeure et chercheuse en gérontologie.

« J’ai décidé de changer de branche deux ans après avoir eu mon fils aîné qui a aujourd’hui 10 ans. Ça a changé ma perspective et mes motivations dans la vie parce que mon fils avait besoin de moi et de mon allaitement », dit-elle.

Faire une différence

La réalisation de toutes les étapes pour devenir conseillère en lactation IBCLC a pris environ cinq ans à Annabelle Boucher. Elle s’est lancée à son compte il y a deux ans, d’abord à Longueuil et maintenant à Rimouski. « Je voulais pouvoir rencontrer les gens pour vrai et avoir un effet sur une famille à la fois. J’aime encore la recherche, mais je sens maintenant que je peux faire une différence dans la vie des gens », indique-t-elle.

La Rimouskoise accompagne les familles selon leurs besoins. Elle se déplace partout au Bas-Saint-Laurent et fait aussi des consultations virtuelles. « Je suis là pour donner de l’information, soutenir et répondre aux questions. Ça peut être à partir du moment que la femme est enceinte jusqu’à ce que l’allaitement aille vraiment bien. Je peux aussi aider pour l’introduction des aliments et le sevrage. La plupart du temps, je les rencontre quand le bébé a quelques semaines et qu’il y a un problème », mentionne-t-elle.

Annabelle Boucher remarque que la demande est grande pour le service qu’elle offre. « Il y a beaucoup de pression chez les familles pour allaiter. À l’hôpital, avec ce qui se passe dans le milieu de la santé, les infirmières sont surmenées et souvent elles n’ont pas eu de formation en allaitement ou leur formation n’est pas à jour. Les familles peuvent se sentir démunies. Il faut des consultants en lactation dans chaque région pour répondre aux besoins des mères », souligne-t-elle.

La Semaine mondiale de l’allaitement maternel a eu lieu du 1er au 7 août. Au Canada, la Semaine nationale de l’allaitement maternel est la première semaine du mois d’octobre. Il est possible de communiquer avec Annabelle Boucher par le biais de sa page Facebook.