05 septembre 2021

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©Photo : gracieuseté

Le sénateur et ancien maire de Rimouski Éric Forest.

J’aimerais que cette chronique permette de faire le pont entre vos préoccupations quotidiennes et les enjeux qui sont débattus à Ottawa. Je sais que le cynisme est élevé envers nos institutions politiques - particulièrement envers le Sénat -, mais je fais le pari que plus les « règles du jeu démocratique » sont connues, plus l’adhésion y sera grande.

Élections générales

Le hasard fait que cette première chronique paraît en pleine campagne électorale. Au déclenchement des élections par la gouverneure générale Mary Simon, suivant l’avis du premier ministre, le Parlement a été dissous. Tous les travaux du Sénat et de la Chambre des communes sont arrêtés : les projets de loi en cours de débat sont morts au feuilleton et devront recommencer leur cheminement s’ils sont redéposés devant le Parlement au retour.

Comme vous le savez, j’ai été nommé au Sénat en 2016 par le premier ministre Trudeau, à la suite de la recommandation d’un comité indépendant et non partisan. Depuis 2015, 60 des 105 sièges du Sénat ont été comblés de la même façon. En tenant compte des changements d’allégeance et des sièges vacants, 80 % des sénateurs actuels sont indépendants des partis politiques représentés à la Chambre des communes. C’est-à-dire que nous ne faisons pas partie d’un caucus partisan, que nous ne sommes pas astreints à respecter une « ligne de parti » et que nous pouvons voter les lois selon notre propre conscience et les intérêts de la région que nous représentons.

Le Sénat est une institution éminemment politique, puisqu’on vote les lois, qu’on étudie les politiques publiques et que l’on scrute les budgets. Mais, grâce à la réforme en cours, la partisanerie est en voie d’être évacuée. Par exemple, je constate avec satisfaction que la plupart, voire la totalité, des sénateurs indépendants ne prennent pas part à la campagne électorale actuelle, comme cela pouvait être le cas avant la réforme.

Il m’apparaît sain qu’on laisse les partis politiques élaborés des propositions politiques à l’intention des électeurs et que le Sénat se cantonne dans son rôle de « second examen objectif de la législation », une fois que les électeurs se seront exprimés. Cela dit, même si j’exerce mon devoir de réserve pendant cette campagne électorale, j’irai voter le 20 septembre. Et bien sûr, je vous invite à faire de même.

Éric Forest
Sénateur