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28 septembre 2021

La parole aux aînés

LA VIE REMPLIE DE MARGOT

Marie-Marielle Marguerite Thériault

©Photo Gracieuseté

Marie-Marielle Marguerite Thériault

PAR MARIE-MARIELLE MARGUERITE THÉRIAULT, PARTIE 1 - Je m’appelle Marie-Marielle Marguerite Thériault; Margot pour les intimes. Je suis née dans une famille comptant sept sœurs et un frère. Dans les années 1930 à 1960, le taux de mortalité infantile était plus élevé qu’aujourd’hui; chez nous deux filles sont décédées très jeunes. Mon enfance a été joyeuse avec ma sœur et complice Yvette. On nous prenait pour des jumelles parce que notre mère nous habillait toujours de la même façon. Ma sœur imaginait toutes sortes d’intrigues et c’est moi qui écopais des punitions.

J’étais une petite fille rondelette, espiègle, ratoureuse, selon ma grand-mère Élise et surtout très drôle, mais à l’école ça ne passait pas : en résumé j’étais indisciplinée tout comme ma copine d’école. Nous étions donc considérées comme des « moutons noirs ». Alors j’étais constamment en punition dans le corridor ou encore ce que je considérais être la punition ultime, je devais aller chez la directrice. On nous battait avec la « strappe » (courroie de cuir) et on nous disait « arriérées mentales ».

En 7e année, comme la directrice de l’école n’avait jamais connu d’échec avec ses élèves, elle a décidé que mon amie et moi ne passerions pas notre certificat de 7e année. En conséquence, elle nous obligea à laver toutes les fenêtres extérieures de l’école pendant que les autres élèves faisaient de la révision, à l’intérieur. Nos parents n’intervenaient pas dans les décisions de l’école parce que l’autorité c’était sacrée…

À la suite de cet événement et du grand feu de Rimouski en 1950, mon père nous envoya, Yvette et moi, pensionnaires au couvent des Sœurs du Bon-Pasteur à Rivière-du-Loup. Yvette n’a pas du tout aimé son séjour de sorte qu’après les fêtes de Noël, elle n’est pas revenue. J’ai donc terminé mon année toute seule et j’ai passé mon certificat de 7e année.

L’année suivante, je suis revenue finir mon secondaire à l’école de Saint-Robert où j’ai eu, pour la première fois, une religieuse enseignante qui m’a acceptée comme j’étais, me permettant de découvrir tout le potentiel que j’avais. C’est avec elle que j’ai découvert que j’avais une voix faite pour chanter. J’ai donc appris le solfège, la lecture de partition, etc. C’est à cause de cela que j’ai toujours fait partie d’une chorale.

Après une 12e année scientifique, je décroche un baccalauréat en éducation, spécialisation en enseignement au préscolaire. Je poursuis ma formation en obtenant un certificat en arts plastiques, un certificat en animation des petits groupes et créativité, puis un certificat en enseignement collégial. Je profite en plus de toutes les chances offertes dont un stage d’une année en rééducation auprès des enfants atteints de déficience légère et un stage en France dans le cadre d’un échange franco-québécois portant sur les écoles alternatives.

Après avoir enseigné à la maternelle pendant six ans, j’ai pendant un an donné des cours d’arts plastiques à Trois-Pistoles. De retour à Rimouski, je me suis accordée une année sabbatique puis j’ai fait l’ouverture de l’atelier d’expression « La Marguerite » dédié aux petits de 3 à 5 ans, à raison de trois jours par semaine. J’ai été aussi chargée de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi pendant 14 ans. J’ai terminé ma carrière en enseignement comme chargée de cours à l’éducation des adultes du Cégep de Rimouski.

Marie-Marielle Marguerite Thériault
Résidente au Manoir Les Générations

Commentaires

28 septembre 2021

Jocelyne tremblay

Quelle belle carrière, félicitations Mme, bonne continuité

28 septembre 2021

Arlette Lauzier

Quelle belle histoire! Merci, Margot, de m’apprendre des bouts que j’ignorais. Moi qui te croyais toujours sage!

28 septembre 2021

Edith Poirier

J’espère que vous avez eu la chance de lui remettre sur le nez à cette directrice. La même chose est arrivée à ma soeur, mais mon père est intervenu, elle a passé son certificat et devenue plus tard, directrice d’un hôpital.

28 septembre 2021

Ginette Lepage

Bravo Margot pour ce partage!

28 septembre 2021

Renaud Rose-Alma

Bravo! Vous avez réussi à vous en tirer honorablement. Cependant, combien de jeunes ont subi le même sort et n'ont pas réussis à s'en sortir. Des directrices qui ne voyaient pas l'être, la personne humaine, l'étiquette qui suit, le manque d'estime de soi etc... C'était incriminant...

29 septembre 2021

Diane Lepage

Félicitations! et merci pour ce partage.

30 septembre 2021

Marie josée

Bravo ma belle fleur! J'attends la suite avec impatience.

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