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11 octobre 2021

La parole aux aînés

MON BIEN-AIMÉ SAINT-ROBERT

Nicole Martin

©Photo Gracieuseté

Nicole Martin

PAR NICOLE MARTIN - D’aussi loin que je me souvienne, je suis une « fan finie » de Saint-Robert-Bellarmin, ma paroisse d’origine rattachée à Rimouski.

Je suis la cadette d’une famille de 16 enfants, deux de mes sœurs sont entrées en religion chez les Sœurs de la Charité. Peu de temps avant ma naissance, mon père, employé chez Price Brothers, s’est fait ruer par un cheval ce qui a entraîné son décès, laissant ma mère seule avec autant d’enfants. 

Je fus baptisée dans une petite chapelle, l’église actuelle n’était pas encore érigée. Un grand frère aîné a représenté pour moi la figure paternelle. J’ai été une enfant gâtée, choyée par tous les miens. J’étais aussi entourée d’amis, on s’amusait beaucoup. Lorsque pendant l’hiver la rivière Rimouski située en face de chez moi se couvrait de glace, j’enfilais les patins de mon frère alors quel plaisir on avait avec la « gang » à jouer au hockey. Je me souviens qu’une fois la glace avait cédé et je me suis retrouvée dans l’eau glacée, heureusement mes frères m’ont rapidement porté secours. À quatre ans et demi, j’ai reçu en cadeau un tricycle. Vous auriez dû me voir rouler à toute vitesse sur le trottoir de bois le long de la rue Price et de la rivière.

La paroisse Saint-Robert a été inaugurée en 1941, elle comptait plusieurs commerces tels une épicerie, de petits dépanneurs, une caisse populaire, une cordonnerie, un salon de coiffure et un magasin général, lieu de rassemblement pour y discuter des dernières nouvelles et parfois se chamailler un peu surtout en temps d’élections ou après une soirée de hockey. L’école Tessier fut la première que je fréquentai, elle était composée de filles et de garçons. Par les temps froids d’automne et d’hiver, on se réchauffait à l’aide de fournaise et c’était aux garçons à rentrer le bois cordé à l’extérieur.

Près de notre maison, il y avait un petit restaurant et j’ai souvenance des belles soirées qu’on y a passé à danser autour du juke-box. C’est à cet endroit que se rassemblait la belle jeunesse du temps et que je suis tombée en amour avec mon Yvan, un ami d’enfance devenu mon compagnon de vie depuis maintenant 59 ans. C’est au sous-sol de l’église en construction que nous avons uni nos destinées.

Puis c’est à Montréal qu’a commencé notre vie de couple et de parents. Mon mari était de Québec et travaillait à Montréal, mais moi je devais quitter le nid familial. C’était toute une adaptation pour une petite fille de Saint-Robert face à la vie de cette grande ville. Heureusement, j’ai eu la chance de connaître ma voisine de palier dans notre édifice à logements, c’était une dame de 80 ans qui m’avait pris en adoption et qui fut pour moi une conseillère, une grande amie.

Après cinq années à Montréal, j’ai été enchantée de revenir vivre à Rimouski. Quand mes enfants sont devenus de jeunes adultes, j’ai trouvé de petits boulots me permettant d’avoir de bons contacts sociaux et de me faire des sous. De notre union sont nées trois belles filles, lesquelles nous ont donné trois gendres dont l’un d’entre eux est d’origine marocaine et qui a su très bien s’ajuster à sa nouvelle famille. Il y a 15 ans, il nous a fait visiter le Maroc et connaître sa famille. Ce fut pour nous une expérience unique, émouvante et dépaysante. Avec les années dans notre descendance se sont ajoutés cinq petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.

Parvenus à la retraite, mon mari et moi avons recueilli des informations, avons visité, réfléchi, discuté, pour enfin arrêter notre choix sur l’endroit qui correspondait le mieux à notre nouveau chez-nous et ce fut ici au Manoir Les Générations. Nous y habitons depuis 2017 et bénissons le ciel d’y vivre en sécurité et heureux.

Nicole Martin
Résidente au Manoir Les Générations

Commentaires

11 octobre 2021

jean yves Beaulieu

Madame Nicole et votre conjoint vous gens de coeur nous avons mon épouse et moi d'Avoiir eu le privilège de vous croiser sur notre route profiter de votre retraite

11 octobre 2021

Pierrette Levesque

Merci Nicole pour ce beau témoignage.....Je suis fière moi aussi d'avoir habitée dans cette belle paroisse une partie de ma vie...

12 octobre 2021

Ginette Bouchard

Chacun de nous a son propre roman et le tien est vraiment un beau parcours, bonne retraite avec yvan et que du bonheur je vous souhaite dans notre belle ville ou il fait bon y vivre.

15 octobre 2021

Rosalyne Rouleau

Nicole,je viens juste de lire ton parcours de vie, je suis ravie de t'avoir connu grâce à ma belle-soeur Carmen Proulx qui nous a laissée au début de cette année. Continu de mener une belle-vie en santé avec ton mari Yvan, D'une amie de Rimouski.

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