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06 août 2022

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Recrudescence de GHB à Rimouski

SURVEILLEZ VOS VERRES

Soyez vigilants, car la drogue du viol circule abondamment dans les bars de Rimouski et plusieurs cas ont été rapportés dans les derniers mois selon les sources de L’Avantage.

©Photo Journal L’Avantage – Mireille Lévesque

Soyez vigilants, car la drogue du viol circule abondamment dans les bars de Rimouski et plusieurs cas ont été rapportés dans les derniers mois selon les sources de L’Avantage.

Les dirigeants de bars de Rimouski sonnent l’alarme, car deux à trois cas par mois d’intoxication à la « drogue du viol » leur sont rapportés. Des sous-verres de détection de la substance sont disponibles à leurs comptoirs. 

Éric Laplante, gérant de la Boulathèque était atterré en s’adressant au journal L’Avantage le 2 août dernier : « L’an passé, je n’entendais presque pas parler de GHB, mais depuis avril dernier, deux à trois fois par mois, une personne vient ici pour me dire qu’elle a été intoxiquée. Souvent, il s’agit d’une femme et la dernière chose dont elle se souvient, avant de s’être réveillée dans un endroit qu’elle ne connaît pas, après une perte de conscience, est d’avoir bu un verre ici. C’est même arrivé à quelqu’un de très proche de moi et à plusieurs de mes connaissances. Encore vendredi dernier, une de mes employées reconduisait une fille chez elle parce qu’elle croyait qu’elle avait été droguée. » 

Si le gestionnaire, qui ne cesse de repasser les enregistrements vidéo de ses caméras de surveillance, ne peut formellement accuser des individus en particulier, il soupçonne fortement trois personnes. « J’ai de très gros doutes sur trois hommes qui encerclent chaque fois les groupes de filles qui arrivent et forment un triangle autour d’elles; ils se relaient et paient des verres et, généralement quand une fille s’affaiblit, il y en a plusieurs du même groupe qui tombent », explique-t-il. Le gérant a installé des affiches sur la porte d’entrée et de sortie du bar pour aviser la clientèle de la problématique, il demeure vigilant, renseigne son personnel et s’est assuré que les femmes pouvaient amener et déposer leurs verres sur des tablettes dans les cabines des toilettes. 

D’autres débits de boissons de Rimouski, comme Le Bien, Le Malt – Brasserie artisanale, ont également posé des affiches expliquant la situation à l’entrée de leurs établissements et des tablettes dans les salles de bain. Karen Beaulieu, gérante de plancher du bar relate : « C’est un petit milieu, nous nous connaissons tous, et le bruit court. Même si nous n’avons pas eu de cas rapportés chez nous directement, nous entendons parler de GHB tous les mois, c’est généralisé en ce moment. Il y a aussi de la Kétamine qui circule et qui produit sensiblement les mêmes effets. Il ne faut pas penser que ce sont uniquement les filles qui sont à risque. On entend également parler de gars qui se font droguer pour les éloigner des femmes qui les accompagnent. » 

Les deux gérants se montrent ouverts à rencontrer toute personne ayant été victime d’une intoxication chez eux. « Pour les bandes vidéo, venez me voir le plus vite possible, demande Éric, car mes caméras archivent seulement une semaine d’enregistrement. » Ils vous implorent aussi en cas de doute de réclamer les sous-verres fournis par l’organisme En tout C.A.S., disponibles à leurs comptoirs. Luc Jobin, directeur de l’organisme En tout C.A.S. – se consacrant spécifiquement au travail de rue – a fait concevoir les sous-verres en question par une entreprise québécoise en mai dernier pour protéger la population. Il précise : « Le bruit courait sur le terrain que ce genre de drogue circulait beaucoup. Je n’ai pas un organisme de sous-verres, les propriétaires de bars peuvent se responsabiliser aussi et s’en acheter. Cependant, nous leur en avons offert gratuitement partout à Rimouski et ils ont presque tous accepté de les utiliser. » 

Le travailleur de rue demande à la population de les réclamer sans hésiter et rappelle les principes de prévention : limiter sa consommation d’alcool, surveiller ses verres, refuser les boissons d’inconnus, faire confiance à son instinct et s’abstenir de boire en cas de doute, s’entourer de gens de confiance et laisser savoir à ses proches à quel endroit on sortira pour qu’ils sonnent l’alarme si nous ne sommes pas revenus à l’heure convenue. 

©Photo : Mireille Lévesque – L’Avantage

Le gérant de la Boulathèque a placé cette affiche de mise en garde à l'entrée du bar.

©Photo : Mireille Lévesque – L’Avantage

L’organisme En tout. C.A.S a distribué des sous-verres pour détecter la présence de GHB et de Kétamine dans les bars de Rimouski.

©Photo : gracieuseté Unsplash

Soyez vigilants, car la drogue du viol circule abondamment dans les bars de Rimouski et plusieurs cas ont été rapportés dans les derniers mois selon les sources de L’Avantage.

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