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20 septembre 2022

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Occupez le parc Ernest-Lepage

POSITION D’EN TOUT C.A.S.

Le parc Ernest-Lepage à Rimouski

©Photo : archive L'Avantage

L’organisme En tout C.A.S. n’est pas favorable au fait de fermer une partie du parc Ernest-Lepage le midi, contrairement à ce qui a été présenté en conférence par le maire Guy Caron avec divers intervenants du Comité élargi contre les bagarres au parc Ernest-Lepage.

La Ville de Rimouski annonçait le 6 septembre qu’elle restreindrait l’accès à certaines zones du parc Ernest-Lepage entre 11 h 30 et 13 h 30 pour contrer la violence qui y est régulièrement rapportée.

Cette mesure présentée par le maire Guy Caron et divers intervenants du Comité élargi contre les bagarres au parc Ernest-Lepage s’inscrivait dans un plan d’action qui englobait notamment une révision de l’aménagement des lieux, l’installation de caméras et l’augmentation de la surveillance sur l’heure du midi. Luc Jobin, directeur de l’organisme de travail de rue En tout C.A.S., qui siège également au Comité, n’était pas présent au point de presse.

Il confiait au journal L’Avantage ce 12 septembre : « Ça ne s’est jamais fait nulle part selon mes recherches et ce moyen n’aura peut-être pas d’impact sur les besoins liés à la problématique, puisque ce genre de méthode est peu documentée. En tout C.A.S. n’a jamais été tellement pour les mesures répressives et je crois que celles-ci, même si ce n’est pas ce que nous souhaitons, ont parfois l’effet inverse sur la catégorie d’individus qui commettent les actes de violence relatés. »

Pour lui, il importe de dédramatiser la situation. Il affirmait que, sur 3 500 jeunes dans le quadrilatère serré autour du parc Ernest-Lepage, une cinquantaine seulement s’adonneraient à des méfaits selon ce qui lui est retransmis sous forme d’anecdotes. Il ajoutait : « On entend surtout parler de bagarres organisées via les réseaux sociaux sur place après les cours, d’attroupements; même si les travailleurs de rue de notre organisme sont présents sur les lieux, ils n’en ont jamais été témoins. Ça ne veut pas dire que ça n’existe pas, ça peut se dérouler dans un coin du parc pendant que nous sommes dans un autre, mais je dis qu’il y a matière à dégonfler un peu le scénario qu’on se fait par rapport à ce lieu devenu mythique pour la violence. »

Le directeur d’organisme croit qu’en restreignant l’ensemble de la population à cause d’un petit groupe d’individus malintentionnés, on fait de l’évitement, on se victimise. Il lançait : « C’est un beau parc, occupons-le, misons sur la force du nombre, plus il y aura de personnes positives qui y circuleront, plus ça augmentera son rayonnement. Le maire Caron et moi collaborons bien et je vais continuer de siéger au Comité, toutefois il sait que je ne suis pas pour le fait de restreindre la liberté des gens à ce sujet et que je vais exposer mon point de vue. Vivez normalement, si vous êtes victimes d’une agression, nommez-le, personne ne devrait avoir à subir ça, mais ne vous empêchez pas de faire les choses que vous faisiez avant. »

Il concluait en insistant sur l’importance de discuter avec vos jeunes : « Demandez-leur ce qu’ils font sur l’heure du midi. Ceux qui font du trouble sont bien les enfants de quelqu’un ! Aussi, expliquez-leur que, en regardant les batailles, ils participent au problème. S’il n’y a pas de spectateurs, la bagarre n’a pas le même impact. De notre côté, nous allons, chez En tout C.A.S., continuer notre présence le midi, car souvent, juste le fait de savoir que ce qui se passe est vu, dénoncé et étudié dissuade les malfaiteurs. »

Commentaires

20 septembre 2022

Arlène Cotton

Il faut organiser des discussions avec les jeunes, le cours sur la citoyenneté serait un bon endroit. Quand la majorité fera comprendre aux faiseurs de troubles qu’ils ne sont pas d’accord avec leurs agissements et qu’il y’a risque de dénonciation, ça risque de se calmer.

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