La traversée du désert de deux infirmières

Pour les deux infirmières, qui étaient de retour au Québec le 23 octobre, le Trophée Roses des Sables constituait une magnifique occasion de relever un défi. La victoire se trouvait, pour elles, tant dans la contribution financière à de bonnes causes – comme la Fondation du cancer du sein, le Club des petits déjeuners et Enfants du Désert – que dans le dépassement de soi à travers un rallye en 4 X 4 dans le désert, une activité qui pourrait d’emblée être associée uniquement aux hommes.

Jessica Couture et Sophie Lavoie ont mis un an à amasser les 25 000 $ nécessaires à leur inscription au Trophée Roses des Sables. La somme servait à soutenir divers organismes, dont ceux cités plus haut, en plus de couvrir les frais du projet comme la location de leur 4 X 4 et les billets d’avion. Les professionnelles de la santé ont donc multiplié la vente de produits, en collaboration avec divers partenaires, notamment de bouteilles de vin, de plantes, de bûches de Noël. Elles ont également amassé des canettes et récolté des dons en argent de divers commanditaires.

Madame Lavoie commente : « Nous avions la chance d’avoir un vaste réseau pour nos ventes-bénéfice par le biais de l’hôpital régional de Rimouski, et nous remercions l’hôpital ainsi que nos familles et amis, comme tous les donateurs. Bien sûr, nous n’avons jamais sollicité les patients, mais nous avons beaucoup de collègues à l’hôpital et plusieurs nous ont encouragées. Nous pouvions par ailleurs utiliser la cafétéria, par exemple, lorsque venait le temps de distribuer les bûches de Noël vendues. Environ 2000 $ du montant final amassé proviennent de la vente des canettes récoltées, puis le reste vient moitié-moitié de la vente de produits et de dons en argent de commanditaires. »

Les deux femmes ont terminé la course en atteignant la 20e place sur 168 équipes. Jessica et Sophie ont ainsi franchi 5000 kilomètres dans le sable mou, les montagnes et les crevasses, et risquaient à tout moment de s’enliser si elles conduisaient trop lentement. « Le plus difficile, au bout de la 4e ou 5e journée, était de continuer le lendemain même si nous étions au bout de nos ressources, mais nous sommes fières de notre équipe – nous nous sommes bien entendues – nous avons respecté les forces et tâches à accomplir de chacune en toute solidarité et avons développé là-bas de merveilleuses amitiés », conclut Jessica.