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30 juin 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Maxime Blanchette-Joncas partage son indignation

Maxime Blanchette-Joncas partage son indignation

©Photo : gracieuseté

Maxime Blanchette-Joncas

Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, partage ses réactions quant à la décision de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec de supprimer la circonscription voisine à la sienne, Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

Rappelons que sa suppression fait en sorte que la MRC d’Avignon et la MRC de la Matanie se retrouveront dans le comté de la Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine. La MRC de la Matapédia et la MRC de La Mitis feront alors partie du comté de Rimouski.

« Cela a de lourdes conséquences négatives pour l’ensemble de la région du Bas-Saint-Laurent, mais aussi pour l’Est-du-Québec. Il faut comprendre une chose : il y a 60 ans nous étions sept députés. De Montmagny à Gaspé, en incluant les Îles-de-la-Madeleine. Aujourd’hui nous sommes quatre et bientôt nos serons rapetissé à trois, pour le même territoire », indiquait Maxime Blanchette-Joncas plus tôt cette semaine.

Un plus grand territoire à desservir

Le député bloquiste partage l’avis de la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, qui mentionnait la semaine dernière que cette suppression entrainerait une perte de services pour les citoyens.

« Le député a 24 heures dans sa journée. Il a deux bras et deux jambes. Il doit faire le tour de sa population, qu’il se déplace dans les municipalités. Concrètement, voici les conséquences. On passe de 39 municipalités à 54 municipalités. Ça fait 54 conseils municipaux, plus d’organismes sont dans ces municipalités, des entreprises. Il faut être en relation avec ces gens-là. Il faut connaître les enjeux de chaque territoire et ses spécificités. »

« Maintenant, il y aura moins de gens qui vont être là pour soutenir, accompagner, débloquer des dossiers dans lesquels les citoyens se retrouvent coincés. Une autre chose : essayé de trouver un bureau fédéral ici en région. Les gens font affaire avec le bureau de leur député. Nous avons eu une centralisation des services dans les dernières années et là on est en train de nous faire rapetisser. Le soutien de services à la population a été causé par cette décision de centraliser. »

Des décisions prises ailleurs

Le député mentionne également que si ce sera plus difficile pour les élus de connaître les spécificités de chaque coin de leur territoire, que les députés des grands centres ne seront pas plus au fait de ces particularités.

« C’est aussi la perte d’une voix et la représentation politique. Aujourd’hui, si on regarde ça froidement, il y aura plus de députés dans les centres urbains qui vont décider, qui vont influencer les politiques publiques, les programmes et les budgets pour les gens des régions. Quelqu’un qui sera sur l’île de Montréal pourra décider de ce qui se passe en région, sans pour autant la connaître. Il ne l’a peut-être jamais visité, il n’y vit pas, il ne comprend pas les spécificités et les besoins du territoire, mais c’est quand même lui qui va décider. C’est ce qui se passe actuellement. On est en train d’éteindre la voix des régions. »

Il conclut en dénonçant ce qu’il estime être de l’indifférence de la part du gouvernement fédéral.

« Surtout, ce que je dénonce, c’est l’incompréhension du gouvernement fédéral et je dirais même son indifférence. C’est assez clair actuellement. La commission de redécoupage, à travers les commissaires, avait la possibilité de créer un statut d’exception, comme elle l’a fait en 2011. Elle a décidé de ne pas le faire. Pourquoi? Pour une question de démographie. Parfois, il faut prendre la réalité en face et la réalité c’est que nous avons un immense territoire. Quand on coupe des outils de développement comme des députés, qui font du développement économique et qui nous aident à défendre les enjeux régionaux, c’est certain que ça apporte des conséquences. »

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