03 avril 2024

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

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©gracieuseté - Le Laurentien

François-Xavier Bérubé-Dufour, Johnatan Brunet, Ted Savage, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, et le directeur général de la Garde côtière auxiliaire canadienne Québec, Louis Mélançon.

Un équipage de la Garde côtière auxiliaire canadienne Québec des unités de Rimouski et de Matane, composé de Ted Savage, de Johnatan Brunet, de Philippe Charbonneau et de François-Xavier Bérubé-Dufour, a reçu cet honneur par la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, le 10 février, à l’Institut Maurice-Lamontagne.

« C’était une surprise puisque c’est survenu cinq ans après l’événement. Il y a deux côtés à la médaille. Ce sont des souvenirs d’un grand succès, mais nous sommes passés près de tout perdre. C’est quelque chose de notre passé comme sauveteurs qui est plaisant d’avoir fait, mais ce que nous avons vécu a été très difficile. C’est toujours très difficile de revivre ça », indique le directeur de recherche et sauvetages de la Garde côtière auxiliaire canadienne Québec pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, Ted Savage.  

Le soir du 21 septembre 2018, les quatre bénévoles ont entrepris une mission de sauvetage risquée sur le golfe du Saint-Laurent pour venir en aide à deux personnes dont le voilier s’était échoué. L’opération a duré environ quatre heures dans des conditions extrêmement difficiles.  

« Près de la côte, c’est très dangereux à cause de l’effet amplifié des vagues et de la profondeur de l’eau. Ce soir-là, ce que j’ai vu de mon équipage a été exceptionnel au niveau du courage et de l’intelligence pour trouver des solutions. Nous avons rescapé le monsieur en premier et ensuite nous avons perdu la dame. Ça a pris trois heures supplémentaires pour la sauver », mentionne monsieur Savage.

L’homme de Métis-sur-Mer, qui est aussi ambulancier paramédical et pompier volontaire, se souvient encore de cette soirée avec émotion.

« Je suis un homme d’un certain âge et généralement nous ne parlons pas beaucoup, mais ce n’est pas ce qu’il faut faire. Il faut avoir la confiance de nous exprimer parce que ça aide énormément. Il faut réaliser qu’il n’y a aucun effort sans erreurs. Nous avons passé près d’avoir six victimes qui ne revenaient pas cette soirée-là au lieu de rescaper deux personnes. Nous avons appris beaucoup de choses que nous utilisons maintenant dans notre organisation », dit-il.

Ted Savage a accepté de recevoir la Mention élogieuse du gouverneur général pour acte de bravoure avec une grande humilité. Il est reconnaissant envers les élus de la région, notamment Diane Lebouthillier, Kristina Michaud et Maïté Blanchette Vézina.

« C’est important les reconnaissances parce que ça nous permet de dire que nous existons comme organisation et que nous répondons à l’appel. Ça amène l’appui de notre population, de nos élus et des Villes. Les reconnaissances ne sont pas recherchées parce qu’il y a beaucoup d’efforts qui ne sont pas reconnus, mais quand nous en avons ça nous permet de réfléchir à tous ceux qui travaillent fort », souligne-t-il.

Les bénévoles de la Garde côtière auxiliaire canadienne répondent à environ 40 % des appels de détresse dans l’Est-du-Québec. À Rimouski et à Matane, ils reçoivent entre 10 et 20 appels annuellement. Ted Savage est particulièrement fier de la collaboration entre son service, les différents élus et professionnels de la région.