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01 novembre 2017

Une exposition participative pour créer des ponts avec la déficience intellectuelle à Rimouski

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

DI-ALOGUES. L’Association de la déficience intellectuelle de la région de Rimouski (ADIRR), en collaboration avec une artiste de la région, Laurie Edwidge Cardinal, présente une exposition de photographies, quatre portraits de Bas-Laurentiens vivant avec des déficiences intellectuelles, à la Galerie d’art Léonard Parent jusque vendredi soir.

Le projet « DI-alogues » met en valeur sur les murs de la galerie d’art quatre personnes, Steeve, Catherina, Yohan et Jasmine, représentant quatre personnalités distinctes aux goûts et aux intérêts différents et vivant avec une déficience intellectuelle (DI). En croquant sur le vif ces tranches de vie, Mme Cardinal les a suivies au cœur de leur vie, en ayant pour objectif de présenter chacune d’elle dans son quotidien : « Le but est de montrer aux gens que ce n’est pas parce qu’on a une DI, qu’on a un TDAH ou qu’on est schizophrène, qu’on n’a pas les mêmes droits, la même vie que les autres. »

La photographe est allée à la rencontre de ces personnes, pour montrer leurs liens familiaux ou amicaux, montrer leur géographie relationnelle, selon Mme Cardinal : « Tout a toujours été fait en collaboration avec eux. Cela les rend fiers, parce qu’ils disent qu’ils vont être connus, ça les fait sourire aussi. Tout ça fait partie de la démarche d’inclusion. »

Au gré de l’exposition, on en apprend davantage en jetant un coup d’œil aux protagonistes qui ont accepté de jouer le jeu. « Ce sont des moments partagés avec eux, des intérêts, par exemple, Yohan aime beaucoup les trains, les camions. Je me suis concentrée sur les liens familiaux ou amicaux. » Avec chaque portrait vient un petit texte composé par de la famille des participants.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Mettre l’accent sur les similitudes

Au centre de l’exposition, se trouve une petite table miroir ronde, reflétant l’image de celui qui s’en approche : « Par souci d’inclusion sociale, cette table est ronde. On veut ouvrir le dialogue et inviter les gens qui se regardent dedans à se demander si on se ressemble et à y inscrire un petit mot à l’aide de crayons, c’est un volet participatif à l’exposition. » De plus, une vidéo montrant, sous forme de photos qui défilent et de vidéos, les tranches de vie des personnes, avec une trame sonore où Mme Cardinal lit les textes d’accompagnement et y déclame un poème, un éloge à l’ADIRR et sa rencontre avec eux. 

La directrice de l’ADIRR, Sylvie Desrosiers, explique que le projet de Mme Cardinal a beaucoup plu à l’association qui œuvre dans la région depuis 40 ans : « Cela permet de créer des ponts entre la collectivité et les personnes vivant avec la DI, pour ouvrir un dialogue, faire de la sensibilisation. On voit bien les similitudes avec nos vies et que ces personnes nous ressemblent, ils ont un travail, font des activités, ont une vie bien remplie tout comme nous. On veut mettre l’accent sur les similitudes plus que sur les différences et sur ce qu’ils peuvent apporter à la société. »

Après Rimouski, l’exposition se rendra au Musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup et pourra être utilisée par l’ADIRR par la suite. Mme Cardinal remercie ses partenaires, TELUS, Paraloeil et LOA Ébenisterie de Rimouski, tout comme les bénévoles entourant le projet.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

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