Nicole Testa, de Sainte-Blandine, a eu l’honneur de recevoir la première récompense émise par la Ville de Rimouski en collaboration avec le Salon du livre : « Je ne suis pas habituée aux projecteurs. Comme auteure, je travaille plutôt dans l’ombre et avec les enfants », d’exprimer Mme Testa, auteure de huit livres jeunesse et également responsable de la bibliothèque Pascal-Parent de Sainte-Blandine.

Mme Testa s’est dite très heureuse de la visibilité que ce prix procure à la littérature jeunesse, en plus de tout ce qui se fait au Salon. « Je suis touchée. J’ai une vision un peu différente des enseignants, je travaille avec les enfants depuis de nombreuses années et pour moi, l’important c’est de déscolariser la lecture, la rendre gratuite et ne jamais oublier le plaisir de lire. »

Des coachs de littérature ?

L’auteure rimouskoise a également exprimé qu’il reste encore beaucoup de travail à faire en termes d’accompagnement à la lecture pour les enfants : « Je suis sur le terrain. Je peux vous dire qu’il y a encore beaucoup à faire. Je trouve qu’on abandonne encore trop souvent les enfants à leur sort avec les livres alors qu’il y a des milliers de livres qui se publient chaque année. »

Mme Testa a exprimé toute l’importance de continuer à raconter des histoires aux enfants : « Dès la première année on abandonne les enfants on ne leur raconte plus d’histoire. Il faut continuer à raconter des histoires aux enfants. Quand les jeunes s’intéressent au hockey, ils ont des coachs dès qu’ils ont des patins dans les pieds, et ce jusqu’à la ligue nationale. Pourquoi on ne le fait pas aussi pour la littérature et la lecture, pourquoi on ne les accompagne pas tout au long de leur contact avec les livres ? Ils sont des apprentis lecteurs. » 

Le premier salon du livre jeunesse au Québec

Mme testa s’est réjoui des nombreuses activités destinées aux enfants au Salon du livre de Rimouski, entre autres, les matinées jeunesse, les rencontres scolaires, les livres offerts. « Mais je propose que dans les prochaines années, on les entende, les enfants, qu’ils viennent nous raconter leur littérature, nous en parler. Parce que ce sont beaucoup les adultes qui parlent aux enfants ou qui parlent au nom des enfants. »

De plus, Mme Testa en a profité pour faire une seconde proposition au directeur général du Salon du livre, Robin Doucet : « On se fait rappeler chaque année que le Salon de Rimouski est le plus vieux Salon du Québec, on en est fier. Mais j’ai découvert que le premier salon, mis sur pied par les Dames de Champlain, était pour les jeunes. J’espère qu’on va l’entendre plus souvent, c’est le premier salon du livre en littérature jeunesse. »

Autres prix

Le prix Madeleine-Raymond a été remis à deux bénévoles du Salon du Livre de Rimouski, Gisèle Lepage et Raynald Saindon.