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09 mars 2017

Guillaume Lévesque effleure l'univers de Lawrence Lepage

©Photo gracieuseté Guillaume Lévesque

Le réalisateur Guillaume Lévesque a plongé dans l'univers fascinant d'un grand poète québécois, Lawrence Lepage. Il présentera son documentaire « Le silence de Lawrence » au cinéma Paraloeil les 25, 28 et 29 mars.

« Pendant trois ans, j'ai habité dans une maison au Bic, proche d'une cabane où les gens disaient qu'il y avait un ermite, qu'on nommait Lawrence. Un après-midi, je suis tombé sur cet être, qui m'est apparu petit, en quinze minutes il m'a récité trois poèmes. J'ai commencé à m'intéresser à lui, à sa musique, » mentionne M. Lévesque.

Lawrence Lepage a entamé sa carrière dans les années 1960. Il détenait un talent exceptionnel, il était voué à une carrière comparable à Gilles Vigneault ou encore Claude Léveillé.

Mais pourtant.

Ce personnage fascinant ne semblait pas attiré par le showbiz montréalais. Il est retourné chez lui, à Rimouski, pour vivre plus proche de la nature. Puis il est sorti de la scène populaire durant plus de trente ans.

C'est justement lorsqu'il était en production pour son troisième album, sorti en 2012, « Le temps », que Guillaume Lévesque a tenté de comprendre ce personnage. « Je voulais le suivre dans cette expérience, dans le processus de son dernier album, mais c'était avant tout un prétexte, car c'est la personne qui nous intéressait. On voulait d'abord provoquer la rencontre. »

La rencontre avec cet être particulier qui ne s'intéresse pas au showbiz a donc été un défi pour le réalisateur. « Ça a été énormément difficile, Lawrence s'est retiré, mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Mon intention était d'ailleurs d'essayer de comprendre pourquoi il a choisi de se retirer plutôt que d'avancer dans sa carrière prometteuse. »

Lawrence Lepage a donné du fil à retordre au réalisateur en évitant plusieurs questions ou en ne répondant jamais concrètement aux questions. « Je n'ai jamais fait face à Lawrence. Je l'ai toujours abordé dans un contexte où il y avait plusieurs personnes autour, et j'étais bien déçu de ça quand il est décédé, mais avec le recul, Lawrence ne m'aurait jamais donné l'autorisation de le fréquenter. On peut donc faire une interprétation de choix de cet homme. »

Faire connaître le personnage

Guillaume Lévesque espère que le documentaire « Le silence de Lawrence » fera connaître l'auteur incroyable, la richesse artistique, le poète dans lequel lui-même se retrouve, dans les chansons qui parlent du territoire.  « Je souhaitais avoir accès à lui, le privilège de le présenter aux gens.  C'est fascinant d'essayer de comprendre qui il était, chacun avait des anecdotes, connaissait une facette de sa personnalité. C'est un être très fragile, qui selon mon interprétation ne se connaissait pas lui-même. Il détenait le talent, mais peut-être pas la force intérieure de poursuivre cette carrière. »

Les mystères ne seront pas résolus dans cette mission que s'était donnée Guillaume Lévesque, mais les spectateurs seront certainement confrontés à une histoire fascinante.

Info : www.paraloeil.com/cinema-paraloeil/horaire

 

 

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