Il s’agit d’un projet de 2,9 M$ qui serait financé à 50 % par le gouvernement fédéral, 40 % par le provincial et 10 % par le milieu : « Une entente de principe doit être signée par Québec avant que le fédéral ne signe. Des discussions positives ont été amorcées », assure le directeur du Vieux Théâtre, Alexandre St-Pierre. La municipalité de Saint-Fabien, propriétaire du bâtiment, a déjà déboursé 200 000 $ et le milieu et les partenaires ont versé près de 65 000 $.

Le président de la Corporation du Vieux Théâtre, Mario Cimon, affirme ne pas comprendre pourquoi le ministère de la Culture et des Communications n’a pas encore validé le projet. « Le Fonds de Développement Rural doit nous verser 20 000 $, mais nous allons perdre cet argent si une entente n’arrive pas très vite. »

À l’approche du budget provincial, le député de Rimouski, Harold LeBel, estime qu’il est plus que temps que Québec allonge les sommes : « Ce projet qui fait consensus est en attente depuis trop longtemps. L’impact du Vieux-Théâtre déborde des limites de notre MRC et se rend jusque dans celle des Basques. »

Fondamental pour la ruralité

Pour le préfet suppléant de la MRC Rimouski-Neigette, Robert Savoie, il s’agit d’un projet essentiel pour la MRC, mais aussi pour la ruralité, dans un contexte de vieillissement de baisse de la population en milieu rural : « Il faut attirer de jeunes familles dans la région et pour ce faire, des infrastructures de sports et de culture, comme le Vieux Théâtre sont fondamentales. »

Le maire de Saint-Fabien, Jacques Carrier, également metteur en scène au Vieux Théâtre depuis 20 ans, estime qu’il est plus qu’important et urgent de réaliser ce projet : « Des gens qui planifient leurs vacances en fonction des spectacles au Vieux Théâtre et dans plusieurs salles de la région m’ont déjà dit que s'il devait ne plus exister, ils ne viendraient plus. »

Plus aux normes

Outre son côté patrimonial qui semble avoir traversé le temps, le Vieux Théâtre est aujourd’hui un diffuseur professionnel qui ne répond plus aux normes du bâtiment et de la diffusion de spectacles. « On ne peut pas accueillir certains publics, comme les personnes âgées, et la fidélisation est difficile, parce que les sièges qui datent des années 1940 sont inconfortables, la chaleur trop intense en été, et à cause d’une mauvaise insonorisation », explique M. Saint-Pierre.

Les rénovations consistent en une mise à niveau du système électrique, de la ventilation, la climatisation, le système scénique, sans toucher à la structure du bâtiment, encore conforme aux normes architecturales. Les loges doivent être déménagées de façon à pouvoir accueillir une scène de 15 pieds de hauteur, le Café sera agrandi de 40 % de sa surface et accueillera une terrasse extérieure.