18 mai 2018

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©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Au gré des 165 pages d’« Égide, diplômé de l’Université du trottoir », M. Deschênes emmène le lecteur sur ses traces à Price, alors qu’il y commençait l’école. Plus tard, on apprend que pour exercer un métier qui lui a permis de voyager dans le monde, il n’a en fait pas eu besoin d’un diplôme d’une haute école : « C’est ce que je veux humblement montrer aux jeunes dans mon livre. Ce n’est pas parce qu’on vient d’un petit village qu’on ne peut pas faire une carrière intéressante, si on a la passion. » Il souligne que son livre est à 85 % fidèle à la réalité, mais romancé à 15 %.

M. Deschênes ajoute qu’il s’est battu contre cette idée reçue toute sa vie, et c’est cela qu’il couche sur le papier de manière parfois drôle, mais réaliste : « Toute mon enfance, je disais à mes parents que je voulais faire de la radio, et ils me répondaient : « C’est pour les gens de Montréal ». Mais tenir de tels propos n’a aucun sens. Je pense avoir bien réussi ma carrière, j’ai occupé des postes importants, j’ai fini comme directeur des programmes et j’ai été responsable de l’embauche des journalistes a Radio-Canada durant huit ans. »

Il est convaincu que cette passion, jumelée à du travail, peut mener à bien des endroits. « J’ai appris par moi-même, je dois faire partie de la dernière génération d’autodidactes. Mes cours de sciences politiques, je les ai reçus de John Diefenkaer, ancien premier ministre du Canada. Il m’invitait chez lui, il me montrait comment ça se passait dans son comté. Je suis allé étudier en Europe pour être juge, en Italie, Belgique, Pays-Bas. »

M. Deschênes a travaillé 30 ans pour Radio-Canada. Il a commencé comme journaliste à Saskatoon, Québec, Vancouver, Winnipeg et Montréal, avant d’être rédacteur en chef délégué aux nouvelles radio, puis, entre autres chef de bureau de Radio-Canada à la colline parlementaire, à Ottawa.