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13 juin 2018

Solange Morrissette quittera bientôt son poste

DÉPART PROCHAIN.  Solange Morrissette, directrice du Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est du Québec (ROSEQ) depuis 20 ans, lèvera les feutres en novembre pour laisser sa place à du « sang jeune ».

Investie depuis 20 ans dans l’organisme, Mme Morrissette a vu s’enchainer les succès et les défis, et au terme d’une carrière bien remplie dans le domaine de la culture, elle ne peut s’empêcher de penser à tous ces diffuseurs et organismes qu’elle a connus au fil du temps : « J’ai été en contact professionnel avec eux, mais en dehors de ça, au fil du temps, on a développé des liens d’amitié. C’est un deuil qui sera difficile à faire. Ils vont me manquer. L’équipe du ROSEQ aussi. Mais je quitte l’organisme en bonne santé financière, l’équipe est consolidée. »

Après son travail pour le réseau des sites historiques de l’Est, Solange Morrissette a été chroniqueuse culturelle pendant sept ans pour Radio-Canada à Matane et Rimouski et a contribué à la fondation du Festi Jazz international de Rimouski. Elle a également participé à l’organisation des fêtes entourant le 300e anniversaire de Rimouski avant d’intégrer le ROSEQ en 1998.

En 20 ans

Elle explique qu’à ses débuts, le milieu des diffuseurs de l’Est était en pleine effervescence : « Le ROSEQ fêtait ses 20 ans. Il y’avait alors une vingtaine de diffuseurs et nous avions déjà intégré à la Côte-Nord. Notre budget est passé de 130 000 $ en 1997 à 650 000 $ aujourd’hui et nous sommes parvenus à développer le réseau en toute solidarité. »

Elle indique que le monde des diffuseurs a énormément évolué en 20 ans en se professionnalisant d’une façon remarquable : « Le monde des diffuseurs, qu’on appelait auparavant des « organisateurs de spectacles », a bien changé. Aux tout débuts du ROSEQ il y a 40 ans, les spectacles étaient organisés par des bénévoles en corporations surtout. L’avènement du Web, des courriels, des téléphones mobiles, tout cela a provoqué un grand changement. »

Surabondance des offres

Se projetant dans l’avenir, la directrice évoque les nombreux défis auxquels le milieu culturel devra faire face, à commencer par la surabondance des offres de spectacles : « Nous recevons 2 000 offres, alors qu’il y a 20 ans, on en recevait 100. En 2017, le ROSEQ a proposé 142 tournées pour 710 représentations, donc 5 à 6 % de l’offre seulement. Avec l’engouement pour les concours, les émissions de télé, les offres se multiplient et il y a un surplus. Il faudra trouver le moyen de se concerter davantage, les diffuseurs et les lieux alternatifs de diffusion, comme les bars par exemple, pour travailler en complémentarité afin que chacun y retrouve son compte. »

D’autres défis attendent l’organisme et sa nouvelle direction, comme celui du soutien financier, qu’il faut chaque année renouveler, ou encore le développement des disciplines, comme le théâtre de création ou la danse.

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