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18 juillet 2018

« Quand il y a des insectes, il y a de la vie ! »

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Le groupe des Insoumis présente une exposition grouillante de vie, « À chacun ses bibittes », qui jette un regard léger et coloré sur la santé mentale, jusqu’au 27 juillet à la galerie d’art Léonard-Parent. Le vernissage a lieu cet après-midi dès 17 h.

Ce projet d’art citoyen met en valeur les « petites bibittes » que chacun peut détenir à l’intérieur de soi. « L’idée a émergé de nous, collectivement. C’est une façon de parler de santé mentale sans que ce soit trop lourd. Je dis toujours que ce qui nous relie ensemble, les Insoumis, c’est la création, mais on a aussi ouvert notre placard, à l’intérieur de nous, pour regarder nos propres bibittes et les apprivoiser. Quand tu fais une thérapie, que tu sais que tu ne vas pas bien, tu veux affronter ça, tu te dis que ça avait l’air laid, mais finalement ce n’est pas si laid, comme pour les bibittes. C’est montrer que ça peut prendre toutes sortes de formes, ce n’est pas parce qu’on n’est pas « standard » qu’on doit être mis de côté. Et quand il y des insectes, il y a de la vie ! », explique Caroline Jacques, artiste et partenaire des Insoumis.

Libellules, araignées, chenilles et papillons se partagent les murs de la galerie d’art. Les Insoumis travaillent avec peu de choses, qui placées ensemble, font de grandes choses. « On a amené plein de choses, ils ont fouillé dedans et fait des projets communs, beaucoup de collaborations. On a travaillé avec du polystyrène, de la broche, des circuits imprimés, de la fourrure, des bois de grève. »

Araignées et papillons

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Ils sont 18 Insoumis à avoir contribué à l’exposition. L’un d’entre eux, Jacques Soucy, a peint, créé une installation avec des araignées et le montage d’un papillon. Après un grave accident, il a fait plusieurs dépressions majeures et son médecin lui a référé le groupe des Insoumis, qu’il a adopté depuis le mois d’avril : « Les peurs sont mes bibittes à moi. J’ai peur de mes réactions en public, pas peur du jugement des gens, mais de mon propre jugement. Tout ça m’amène à m’isoler, donc les Insoumis, ça m’amène à sortir de mon isolement et à mieux me connaître. »

Le papillon qu’il a créé est un symbole de sa transformation : « Jacques est un peu comme un papillon, il a failli ne plus marcher, mais aujourd’hui il marche, contre tous les pronostics, c’est un symbole fort », ajoute Mme Jacques. « Les gens ont peur des tabous et des gens qui ont des problèmes de santé mentale, l’exposition permet de démystifier cela. »

Les Insoumis est un projet initié par les artistes Caroline Jacques, Hélène Adant et Julie Bellemare, qui a vu le jour en janvier 2014 grâce à l’appui du CLSC, de la Fondation du Centre hospitalier régional de Rimouski et de l’Office municipal d’habitation de Rimouski. Le projet vise à encourager le partage et le développement du potentiel créatif des personnes vivant avec des problématiques de santé mentale et de les porter à retrouver l’estime d’eux-mêmes et la fierté d’être actifs dans leur milieu.

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Commentaires

29 septembre 2018

Lucette Tremblay

Très intéressant et surtout positif

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