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19 juillet 2018

Sergine Desjardins racontera l’histoire de Robertine Barry

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

L’auteure rimouskoise Sergine Desjardins a été invitée à présenter une conférence à L’Isle-Verte sur la première femme journaliste canadienne-française, Robertine Barry, figure de proue du féminisme canadien.

Si on lui a demandé de venir se prêter à cet exercice, c’est que Mme Desjardins a écrit une biographie en deux tomes sur cette pionnière du féminisme née à L’Isle-Verte. Cet été, le Théâtre populaire Desjardins de L’Isle-Verte présente la pièce de théâtre « Robertine » pour six représentations fin juillet et début août, avec Stéphanie Pelletier et Paul Fortier et mise en scène par Denis Leblond.

Mme Desjardins fait observer que la vie de la journaliste passionne encore les gens. « Dire que Robertine Barry était une journaliste peut paraitre banal aujourd’hui, mais dans le contexte (les années 1890-1900), il fallait avoir du courage. Embauchée par Honoré Beaugrand en 1891, elle a écrit bon nombre d’articles et fait la Une du journal La Patrie à plusieurs reprises. Elle recevait des lettres d’insultes, on ne comprenait pas comment une femme pouvait exercer ce métier. De 1891 à sa mort, elle signait ses articles sous le pseudonyme Françoise et a même fondé son propre journal, le Journal de Françoise, où elle écrivait sur la politique, l’importance de l’éducation des femmes, que celles-ci puissent avoir accès à tous les métiers », explique l’auteure, passionnée par la vie des femmes oubliées par l’histoire.

La conférence gratuite, qui aura lieu dimanche à 13 h 30 à la Cour de circuit de L’Isle-Verte, sera ponctuée de photographies et documents d’archives que l’auteure a découverts au gré de ses recherches minutieuses. Férue d’histoire, elle n’a rien laissé au hasard. Ses deux romans biographiques sont le fruit d’un travail de trois ans et demi, et comptent 900 notes de bas de page, des références à des documents d’archives et à l’histoire.

Marie Major et les Filles du Roi

Sergine Desjardins a également été invitée à donner une conférence d’une heure sur le personnage central d’un autre roman qu’elle a publié en 2006, Marie Major, une « Fille du Roi », au Musée de la civilisation de Québec dans le cadre des Fêtes de la Nouvelle-France le 4 août à 11 h.

« Je vais expliquer comment on a réussi à convaincre ces 800 femmes à faire la traversée de France jusqu’à la Nouvelle-France, entre 1663 et 1673, est-ce que celles qu’on est allée chercher à l’hôpital de la Salpêtrière ont eu le choix ? Je vais également aborder le sujet de l’esclavage amérindien », précise l’auteure.

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