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20 juin 2018

Deux causes identifiées pour l’accident qui a coûté la vie à un charpentier-menuisier de 20 ans

©Photo l'Avantage - Alexandre D'Astous

La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) identifie deux causes pour expliquer l’accident de travail qui a coûté la vie du charpentier-menuisier de 20 ans Keven Bernier, employé par Constructions François Jean sur le chantier d’agrandissement d’un bâtiment de ferme à Saint-Jean-de-Dieu, le 17 novembre 2017.

La CNESST a dévoilé les conclusions de son enquête ce mercredi matin à Rimouski. « La méthode de travail utilisée à amené le travailleur à se pencher vers l’avant, par-dessus la console de commande et le garde-corps de la plateforme et sous le débord du toit, ce qui l’exposait à être coincé. Comme la plate-forme n’était pas suffisamment près du mur de l’étable, le travailleur devait se pencher par-dessus le garde-corps pour poser des matériaux. Il avait un grand sac. Il est possible qu’un outil est touché le levier pour lancer la montée. La plateforme a monté et coincé la victime et un autre travailleur qui a réussi a actionné le levier de commande qui se trouvait sous M. Bernier, pour faire redescendre la plate-forme au sol », mentionne l’inspecteur chargé de l’enquête pour la CNESST, Luc Lepage.

Des solutions à mettre en place

M. Lepage estime que des solutions existent pour prévenir des accidents lors de l’utilisation d’une plateforme élévatrice. « Il faut tenir compte des conditions du terrain et de l’environnement de travail et surtout respecter les consignes du fabriquant. Chaque employé devrait avoir lu le manuel d’instruction du fabriquant. Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler ».

« La plateforme a été saisie pour l’enquête. L’expertise exclue totalement que le levier soit parti seul. La plateforme a été remise à Construction François Jean, mais son utilisation demeure interdite tant que le propriétaire ne fournira pas un rapport d’inspection structurale car, le système de commande est fonctionnel, mais il y a tout de même quelques anomalies à corriger », indique le directeur du service de la prévention-inspection de la CNESST, Sébastien Tanchoux, qui précise que le rapport sera transmis aux associations du domaine de la construction, à l’Association canadienne de normalisation et dans établissements de formation offrant des programmes liés aux métiers de la construction, afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

©Photo l'Avantage - Alexandre D'Astous

Sébastien Tanchoux

Le responsable des communications à la direction régionale de la CNESST, Maxime Boucher, signale que les inspecteurs de l’organisme ont effectué 13 visites sur des chantiers où Construction François Jean était présent et que 18 avis de dérogation ont été signifiés. Un constat d’infraction a été remis pour une scie à chaîne utilisée de manière dangereuse.

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