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12 juillet 2017

Détention à domicile pour avoir volé 120 000 $ à son employeur

Une ex-employé de l’entreprise rimouskoise Serrurier Clé Mobile, Marie-Josée Landry, qui habite maintenant la région de Québec, a été condamnée à une peine de deux ans moins un jour de détention dans la collectivité suivie d’une probation de trois ans, ce mercredi au palais de justice de Rimouski.

La procureure de la Couronne, Me Julie Gagné, a mentionné que bien que cette peine semble clémente, elle place l’accusée sous le contrôle de l’appareil judiciaire pour les cinq prochaines années. Elle a proposé cette peine de manière commune avec l’avocat de l’accusé, Me Bruno-Gabriel Vargas.

L’accusée avait plaidé coupable, le 6 février dernier, à des accusations de fraudes et de vols. « Plusieurs fraudes ont été effectuées, de diverses manières, entre le 5 février 2010 et le 27 mai 2013. L’accusée travaillait pour l’entreprise depuis une dizaine d’années. Elle jouissait de la confiance des propriétaires, car elle est la nièce de la conjointe du propriétaire. Elle avait accès à toute la comptabilité. C’est lorsqu’il est tombé sur un chèque avec une signature douteuse (une imitation de la sienne), que M. Marchand (le propriétaire) a amorcé une enquête», rapporte Me Gagné.

La Couronne précise que les fraudes ont été faites de diverses façons. « Elle versait de l’argent de l’entreprise vers ses comptes. Elle payait ses cartes de crédit ou celles de son conjoint avec l’argent de l’entreprise. Elle a imité la signature de M. Marchand pour se faire des chèques. Elle a fait un échange de services avec un client qui n’a donc pas payé l’entreprise et elle a volé un dépôt d’argent à une occasion. Pendant l’année 2010, on voit des virements pour le paiement de sa carte Visa Desjardins, au moins trois montants supérieurs à 3 000 $. En 2012, les employés sur la route obtiennent une carte de crédit de la compagnie. Comme elle connaît le numéro, il fait des achats en donnant ce numéro-là. On parle notamment de sac de sports pour l’équipe de hockey de son fils. Un des chèques falsifiés a notamment permis de payer un voyage dans le Sud pour elle et sa famille».

Me Gagné s’est faite la porte-parole des victimes. « Ce qui les insulte le plus, c’est de voir son mode vie avec spa à la maison, véhicule de luxe, virées dans les magasins, voyage dans le Sud. Son mode de vie luxueux les dérange», précise-t-elle.

Le rapport présententiel stipule que l’accusée a tendance à se positionner en victime et que les risques de récidives ne peuvent être écartés.

Les avocats estiment que la peine suggérée permettra à l’accusée de continuer à travailler et peut-être de rembourser une partie de ce qu’elle a volé.

Marie-Josée Landry devra être à sa résidence en tout temps, sauf pour travailler. Elle devra suivre toutes les thérapies qui lui seront recommandées.

En Défense, Me Vargas fait valoir que sa cliente est sans antécédent, qu’elle a plaidé coupable avant la tenue d’un procès qui aurait pu être long et compliqué, qu’elle est un actif pour la société en occupant un travail comme auxiliaire et santé et service social à Québec, qu’elle a prouvé depuis son arrestation qu’elle est en mesure de respecter des conditions. Elle a traversé un divorce et une faillite personnelle.

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