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19 janvier 2018

René Lavoie condamné à 10 mois de prison pour trafic de stupéfiants

La juge de la Cour du Québec, André St-Pierre, a tranché. Elle condamne René Lavoie, 54 ans, de Rimouski, à 10 mois de prison pour possession et trafic de stupéfiants, notamment de la méthamphétamine.

La Couronne réclamait une peine de 18 mois de prison tandis que la Défense plaidait pour 90 jours.

Elle a imposé la sentence ce vendredi à 16 h 30 après avoir entendu les arguments des deux avocats en début d’après-midi. « Parmi les facteurs atténuants, il y a le fait que vous avez plaidé coupable avant le procès et que votre capacité d’introspection semble s’améliorer et vous avez fait une thérapie. À l’inverse, comme facteurs aggravants vous avez de nombreux antécédents judiciaires, mais pas en semblable matière, vous ne réalisez pas la gravité de vos actes, le trafic de méthamphétamines est l’une des infractions les plus graves qui existent. Vous ne semblez pas réaliser la portée des gestes que vous avez commis, mais vous semblez avoir fait le ménage dans vos anciennes relations», mentionne la magistrate.

Le procureur de la Couronne, Me Luc Cyr, plaidait pour une peine de 18 mois de prison suivie par une probation de trois ans. « Il est difficile de se fier aux dires de l’accusé concernant sa réhabilitation. C’est un homme qui minimise la portée de ses actes. Il a dû être recadré deux fois en maison de thérapie pour de la vente et de l’échange de biens et de l’intimidation. Je prends ses propos avec un gros grain de sel. Ses valeurs sont élastiques lorsqu’il peut en tirer un avantage. C’est un individu qui a besoin d’être encadré de façon serrée. Une peine de 18 mois de prison m’apparaît appropriée compte tenu de la l’importance des stupéfiants saisis. L’infraction la plus grave au plan subjectif étant la possession de 205 pilules de méthamphétamines dans le but de trafic, une infraction punissable par la détention à perpétuité», lance-t-il.

Les policiers ont également saisi 232 grammes de cannabis et 1,5 gramme de haschich. « Pas besoin de rappeler au tribunal la nocivité du trafic de stupéfiants et l’incidence très grave qu’il a sur la société», ajoute Me Cyr.

Réhabilitation

L’avocate de l’accusée, Me Maryse Beaulieu, estimait plutôt qu’une peine de 90 jours de prison à purger les fins de semaine, jointe à une longue probation et à l’exécution de travaux communautaires servirait les intérêts de la justice, en tenant compte de la détention préventive de 222 jours. « Le trafic de mon client n’était pas strictement dans un but lucratif, mais pour financer sa propre consommation. Il n’est pas à l’abri d’une rechute, mais son problème de santé lui a fait faire du ménage dans son mode de vie. Monsieur doit être encadré. Il a le support de sa famille. Vous devez tenir compte de l’aspect de la réhabilitation dans l’imposition de la sentence. Les démarches de réhabilitation vont bon train», plaide-t-elle.

En preuve pour les représentations sur sentence, Me Maryse Beaulieu a fait témoigner son client ainsi que sa sœur.

René Lavoie a expliqué avoir réussi une thérapie pour ses dépendances à l’alcool et aux stupéfiants à Sherbrooke, avoir fait une rechute de consommation de méthamphétamines en février 2017 avant de faire un infarctus. Il dit ne plus avoir consommé depuis, à part quelques bières dans le temps des Fêtes. Il dit que son suivi probatoire va très bien et qu’il assiste régulièrement aux rencontres des alcooliques anonymes.

La peine tient compte d’une détention préventive de 148 jours, équivalente à 222 jours. M. Lavoie purgera donc 78 jours du vendredi au dimanche au centre de détention de Rimouski.

« Le 4 mai 2016, lors d’une perquisition au logement où Monsieur habitait, les policiers ont retrouvé notamment 205 pilules de métamphétamine, 232 grammes de cannabis, 1,5 gramme de résine de cannabis ou haschisch, 2 660 $ en argent comptant reliés avec un élastique», relate le procureur de la Couronne, Me Luc Cyr.

La sentence comprend également une période de probation de trois ans, l’exécution de 240 heures de travaux communautaires, une interdiction de posséder des armes pendant 10 ans et un prélèvement d’ADN pour analyse génétique. Pendant la probation, René Lavoie ne pourra pas consommer d’alcool ou de drogue, y compris du cannabis.

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