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16 février 2018

Agressions sexuelles sur trois mineures: décision le 15 mai dans le dossier de Bruno Jean

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Bruno Jean, 51 ans, de Saint-Pierre-de-Lamy, fait face à de nombreux chefs d’agressions sexuelles sur trois jeunes filles mineures.

L’une d’elles aurait subi de nombreuses pénétrations et aurait fait plusieurs fellations à l’accusé. Pour les deux autres plaignants, on parle d’avoir mis la main de la fille sur son pénis et d’avoir passé son index sur un sein, dans un cas, et d’avoir mis sa bouche sur un sein dans un autre cas.

Les plaidoiries ont eu lieu ce vendredi au palais de justice de Rimouski. En Défense, Me Alain Dumas, estime qu’il y a eu collusion entre les victimes pour se débarrasser de l’accusé de leur entourage. « C’est un dossier extrêmement difficile, peut-être le plus difficile de ma carrière. Mon client est venu dire qu’il n’a pas fait ça», dit-il. Me Dumas questionne le fait qu’une des présumées victimes n’ait pas parlé immédiatement des agressions, en 2010, mais qu’elle a attendu en 2012.

« M. Jean admet avoir taquiné les filles en mettant son doigt près de leurs seins et en disant pop-up. Les jeunes filles ont parlé de ça entre elles. C’est de la collusion. Une présumée victime ne fait part d’aucun événement à caractère sexuel lors d’une première rencontre avec la DPJ, mais voilà que deux ans plus tard, ça déboule. Elle parle de nombreux abus sexuels dont elle aurait été victime, de pénétrations et de fellations. Elle parle de pénétration presque tous les jours. Ça semble être quelqu’un qui a décidé de mettre le paquet. À l’enquête préliminaire, elle ne parle pas de fellation. Elle dit avoir oublié parce qu’elle avait hâte que ça finisse. C’est difficile à croire qu’elle ait oublié, c’est plutôt que ce n’est jamais arrivé. Il y a des éléments de doutes raisonnables dans la preuve de la poursuite, mais plus que ça, nous avons une défense », plaide Me Dumas.

Plaignantes crédibles et contraction chez la Défense

Pour la procureure de la Couronne, Me Éliane Beaulieu, les témoignages des victimes alléguées sont fiables. « Les trois victimes alléguées sont venues se faire entendre. Elles ont fourni plusieurs déclarations, ce qui laisse d’immenses possibilités pour tester leur fiabilité. Elles sont toutes majeures aujourd’hui. Elles tenaient à témoigner des gestes intimes qu’elles ont vécus et qui ont été extrêmement néfastes dans leur vie. Elles ont toujours été honnêtes au cours du processus judiciaire», rétorque celle qui ne croit pas du tout à la collusion soulevée par la Défense.

« Le gros de leur témoignage est tout à fait cohérent entre eux et même avec les témoignages de la Défense. L’accusé admet des éléments qui ne lui font pas mal. Ses certitudes s’effritaient au fur et à mesure de mes questions. J'ai noté des tonnes d’exemples de contradictions dans son témoignage», ajoute Me Beaulieu.

La juge Andrée St-Pierre a pris la cause en délibéré. Elle fera connaître sa décision le 15 mai.

Un procès de quatre jours a pris fin le 17 novembre à Rimouski. Les témoignages des trois présumées victimes se sont faits à huis clos. Les plaignantes étaient mineures au moment des faits allégués. Une ordonnance de non-publication empêche les médias de dévoiler tout détail permettant d’identifier les victimes.

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