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17 juin 2018

Alcool au volant : la Couronne réclame huit ans de prison contre Éric Michaud

Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé-Fortin, réclame une peine de huit ans de prison contre Éric Michaud, 45 ans, du Bic, coupable de deux événements de conduite avec les facultés affaiblies pour des événements survenus le 3 novembre 2016 à Rimouski et le 30 juin 2017 à Baie-Comeau.

Ces deux arrestations représentent les 7e et 8e de Michaud en matière de conduite avec les facultés affaiblies. « En 2013, il avait eu deux ans de prison pour une 6e offense. Il y a plusieurs facteurs aggravants dans les deux dernières infractions qui devraient être traitées séparément pour la sentence. Il y a les nombreux antécédents, la conduite pendant interdiction. Monsieur se moque des ordonnances des tribunaux. Il a tout mis en garantie pour être remis en liberté, même sa maison, et ça ne l’a pas empêché de recommencer », a-t-il plaidé vendredi dernier.

Il demande à la juge Andrée St-Pierre d’imposer une peine de quatre ans de pénitencier par infractions et une interdiction de conduite à vie. « On est rendu là avec monsieur Michaud. Rien n’a marché jusqu’ici. Le risque de récidive est extrêmement présent. Il semble que rien n’empêche monsieur de conduire outre les barreaux d’une prison », ajoute-t-il.

« Il est important de la sanctionner de manière sévère, mais on ne doit pas tomber dans l’excès comme le demande le ministère public. Nous sommes d’avis qu’une peine entre 42 et 48 mois servirait la cause de la justice. L’accusé sait qu’il devra payer la facture, mais pas au point de décourager le délinquant car il montre des espoirs de réhabilitation. Oui, on comprend que ça prend une peine exemplaire, mais pas déraisonnable. Le ministère public réclame trois ans de plus que le maximum prévu au code criminel », lance l’avocate de l’accusé, Me Maryse Beaulieu, qui estime que l’interdiction de conduire devrait varier entre 10 et 15 ans.

Les deux procureurs s’entendent sur le fait que la détention préventive équivaut à 15 mois et qu’elle devra être soustraite de la peine qui sera prononcée par la juge St-Pierre le 31 août.

Six antécédents

Dans les deux cas, Michaud a conduit pendant que cela lui était interdit par le tribunal. Il possède six antécédents en semblable matière. Pour l’événement de Rimouski, il plaide également coupable à des accusations de délits de fuite après avoir été impliqué dans un accident et de conduite dangereuse. Pour l’événement de Baie-Comeau, il admet aussi des bris d’engagement, notamment en consommant de l’alcool alors que cela lui était interdit dans les conditions de sa remise en liberté à la suite de son arrestation pour le dossier de Rimouski. Il reconnait également avoir entravé le travail des agents de la paix.

Éric Michaud a été impliqué dans une collision avec un autre véhicule, le 3 novembre 2016 vers 19 h 30. « L’accusé passe sur un feu rouge près du restaurant St-Hubert et percute un véhicule abritant une femme et son fils mineur. Il reprend la route. Les policiers retracent le véhicule au domicile de monsieur, au Bic, où il est arrêté à 20 h 29», relate la procureure de la Couronne, Me Éliane Beaulieu.

Pour l’événement de Baie-Comeau, le 30 juillet 2017, les policiers suivent un véhicule qui a une conduite erratique. « Il fait de bord en bord du chemin. Le conducteur se rend dans un dépanneur et il ressort avec six bières. Les policiers constatent qu’il est en état d’ébriété très avancé. Il refuse de s’identifier et il est agressif envers les policiers les invitant à venir l’essayer. Il est mis en état d’arrestation et le taux d’alcoolémie obtenu est de 250 mg par 100 ml de sang», indique Me Beaulieu.

Éric Michaud a une feuille de route assez garnie avec six condamnations pour conduite avec les facultés affaiblies et six pour des bris d’engagement et de probation. Le 28 novembre 2013, il a été condamné à deux ans de prison. Il a été libéré au sixième de sa peine pour suivre une thérapie de 12 semaines à Maria, puis il a bénéficié d’une libération conditionnelle au tiers de sa peine.

Enquête sur la confiscation

Une enquête sur la confiscation de la maison d’Éric Michaud aura lieu le 31 août, en même temps que le prononcé de la sentence. Le ministère public réclame la saisie de la maison mobile puisque l’accusé l’avait mis en caution pour retrouver sa liberté après son arrestation dans le dossier de Rimouski. En ne respectant pas ses conditions de remise en liberté, il risque de perdre sa caution. La juge devra également trancher cette question. La Défense a fait part de son intention de plaider pour un pourcentage de la maison évaluée à 84 400 $. « Ça représente 25 ans de travail. Ce serait une déception incroyable de perdre tout ça. J’ai énormément de regrets », mentionne l’accusé.

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