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21 juin 2018

Voies de fait armés : la Couronne réclame quatre ans de prison pour Rémi Vaillancourt

©Photo l'Ava1ntage - Alexandre D'Astous

La Couronne réclame une peine de quatre ans de prison contre Rémi Vaillancourt reconnu coupable de voies de faits armés par un jury, le 22 novembre 2017.

Les représentations sur la peine ont eu lieu ce jeudi matin au palais de justice de Rimouski. Elles ont commencé par un changement d’avocat pour l’accusé, le lui de confiance entre lui et Me Maryse Beaulieu étant rompu, Rémi Vaillancourt est maintenant représenté par Me Christian Bélanger, de Québec. Ce dernier a plaidé pour une peine de six mois de détention.

Avant les plaidoiries des deux parties, la criminologue Marie-Pierre Houde et l’agente de probation, Julie Pelletier ont témoigné sur leur rapport respectif concernant l’accusé. Le rapport présentiel de Mme Pelletier établi un risque de récidive élevé tandis que celui de Mme Houde parle d’un risque modéré. L’une parle de regrets de l’accusé, l’autre dit le contraire, que M. Vaillancourt estime que le jury a fait une erreur et que c’est lui la victime. Me Bélanger estime que des éléments positifs auraient dus apparaître dans le rapport de Mme Pelletier. « Il semble qu’elle n’est pas tentée de chercher des éléments positifs. La relation entre les deux n’était pas excellente », dit-il.

« Les problèmes de mon client sont reliés à l’impulsivité. Il a besoin d’une thérapie. L’incident est malheureux, mais il n’y a pas eu de séquelles pour le policier et M. Vaillancourt s’est arrêté immédiatement après l’avoir frappé et il n’a offert aucune résistance. Je vous soumets qu’une peine de six mois est extrêmement sévère compte tenu des circonstances de cette affaire. Il n’y a aucune circonstance aggravante. La peine doit refléter la nature de l’infraction et ses circonstances. Je soumets six mois à cause des antécédents de mon client, sinon c’est un dossier où on pourrait plaider une absolution. Ma consoeur va vous plaider une peine de quatre ans, ce qui est nettement déraisonnable », lance Me Bélanger.

« Rémi Vaillancourt est le seul responsable de ce qui s’est passé. Il a fait plusieurs choix inappropriés. On n’a pas senti de remords dans son témoignage. Il dit que le jury n’a pas compris et il refuse de reconsidérer sa position. Nous ne sommes pas au Far West. Ce n’est pas une façon de se comporter quand on se croit victime de voleurs. On contacte la police. Il a des antécédents importants et de toute nature. On sent chez lui un mépris des lois. La protection du public est un facteur déterminant. Il faut aussi dissuader les autres d’utiliser une auto pour foncer sur des gens », plaide Me Annie Landreville pour réclamer quatre ans de prison.

Le juge de la Cour supérieure, Guy de Blois, a pris la cause en délibéré et il rendra sa sentence vendredi matin.

Huit jours de procès

Après huit jours de procès devant jury, Rémi Vaillancourt a été déclaré coupable d’un seul des trois chefs d’accusation qui pesaient contre lui, le 22 novembre 2017, au palais de justice de Rimouski. Le jury a déclaré l’accusé coupable de voie de fait armée sur un des deux policiers présents sur les lieux le soir des événements, le 15 septembre 2016.

Le jury a déclaré l’accusé non coupable de conduite dangereuse et non coupable de voie de fait armée contre le deuxième policier présent sur les lieux.

Les événements en question se sont déroulés le 15 septembre 2016 à Rimouski. Une opération policière secrète est en cours sur les lieux du commerce de M. Vaillancourt. Deux policiers sont habillés en vêtements sombres et l’un deux porte une cagoule, leur but est de se faire passer pour des voleurs. Entre 3 h 38 et 3 h 44, un voisin du commerce prévient Vaillancourt que des intrus sont dans le stationnement. Très vite, l’accusé, sa conjointe et ses deux fillettes se rendent au commerce, Vaillancourt ne peut conduire, sa conjointe prend le volant. En arrivant près des lieux, Vaillancourt, qui est revenu au volant après que sa conjointe se soit sentie prise d’une crise de panique, voit des gens habillés en noir et cagoulés avec quelque chose dans les mains. Il fait volte-face avec le véhicule et suit la personne qui est devant lui, un des deux policiers. S’ensuit une course sur une courte distance entre le stationnement et le lieu de la collision entre le véhicule et le policier, qui se fait frapper par le véhicule. Le véhicule s’immobilise après l’impact. M. Vaillancourt entend le bruit de l’impact, mais ne voit pas l’homme. Il voit son collègue, qui pointe une arme dans sa direction. Le deuxième policier pointe son arme vers le véhicule en criant « Police ! ».

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