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19 juillet 2018

Les victimes de Roland Robitaille racontent les conséquences des agressions sexuelles

©Photo L'Avantage - Alexandre D'Astous

Les trois victimes des gestes à caractère sexuel pour lesquels Roland Robitaille, 60 ans, de Sainte-Angèle-de-Mérici, a été reconnu coupable le 2 mai, ont témoigné sur les conséquences des crimes ce jeudi matin au palais de justice de Mont-Joli.

Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé-Fortin, a demandé aux trois femmes d’expliquer au juge Jules Berthelot les conséquences avec lesquelles elles doivent vivre, au stade de la preuve sur sentence. Une ordonnance de non-publication interdit de publier tout détail permettant d’identifier les victimes.

« Je n’ai pas eu d’enfance. Je me suis donné à pratiquement n’importe qui. Je souhaite que mes petites filles n’aient pas à vivre ça. Je me sens coupable de ne pas avoir dénoncé avant. J’aurais pu empêcher les autres agressions si j’avais parlé avant », mentionne l’une d’elles.

« Je n’arrive pas à faire confiance aux hommes avec ma fille. Je la surprotège, je ne veux même pas que son père lui donne son bain. Ça cause des frictions », témoigne une autre victime.

« Mon développement sexuel a été saccagé. Aujourd’hui, j’ai des blocages dans mes relations, notamment au niveau de la fellation. J’ai beaucoup de méfiance envers les hommes. Je ne me sens jamais en sécurité et je fais des cauchemars quand je réussis à dormir », lance une troisième victime.

L’avocat de l’accusé, Me Bruno-Gabriel Vargas, a demandé le report des représentations sur sentence prévues aujourd’hui pour faire préparer une contre-expertise au rapport présententiel transmis récemment afin de guider le tribunal pour l’imposition de la peine. Les représentations auront lieu le 28 août à Amqui.

Robitaille a été reconnu coupable de neuf chefs d'accusation en matière d'agression sexuelle. Les événements reprochés se seraient produits entre 1971 et 2009 à Saint-Joseph-de-Lepage et Sainte-Angèle-de-Mérici et touchent trois filles mineures au moment des gestes.

Gestes sexuels

Les accusations portent sur des attouchements sexuels, des incitations à des contacts sexuels ainsi que des agressions sexuelles. Parmi les gestes relatés par le juge Berthelot comme faisant partie de la preuve, il y a des gestes de masturbation et de fellation, des attouchements à la vulve et des pénétrations digitales.

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