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19 décembre 2017

Attente dans les urgences: le vieillissement de la population annule des progrès

Le Commissaire à la santé et au bien-être constate des effets positifs dans les délais à l'urgence dans son dernier rapport, mais ceux-ci sont en partie contrebalancés par les effets du vieillissement de la population.

À deux jours de la fermeture définitive des bureaux de l'organisme, la commissaire par intérim Anne Robitaille écrit mardi que les réformes du ministre de la Santé Gaétan Barrette ont semblé produire «certains effets» entre 2014-2015 et 2016-2017.

Toutefois, elle ajoute que l'augmentation du nombre de personnes âgées a provoqué un alourdissement de la clientèle dans les urgences, ce qui se traduit par un prolongement des délais.

Dans les conclusions de son rapport de 86 pages, elle prévient ainsi qu'il faudra «redoubler d'efforts» afin de s'assurer que la population puisse véritablement bénéficier de l'amélioration de la situation dans les urgences de la province.

Le document relève que de 2014 à 2016, la durée d'un séjour moyen à l'urgence a fléchi de 9,24 heures à 8,93 heures. Elle est toutefois repartie à la hausse en 2016-2017, atteignant 9 heures.

Cette progression de l'attente est notamment attribuable à des patients plus âgés avec des besoins plus lourds. En excluant cette variable, la durée d'un séjour moyen à l'urgence aurait été de 8,75 heures, en baisse de 5,5 pour cent sur deux ans.

Mme Robitaille se penche également sur le recours aux urgences en matière de santé mentale, mettant en relief des séjours très longs ainsi que des disparités importantes selon les régions.

Le poste du Commissaire — qui a pour mission d’apporter un éclairage pertinent au débat public et à la prise de décision gouvernementale — avait été aboli dans le budget de mars 2016.

Déjà outrés de l’annonce l’an dernier de l’abolition du poste de Commissaire à la santé et au bien-être, des groupes du milieu de la santé se désolent de constater que M. Barrette s'est octroyé l’un de ses pouvoirs — celui de se conseiller lui-même et d’évaluer ses propres réformes.

Ces groupes estiment que le ministre de la Santé se soustrait à toute évaluation critique et indépendante de ses agissements.

La Presse canadienne

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