Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

10 janvier 2018

Décès de Jean Lapierre: une approche «non stabilisée» en cause, conclut le BST

©THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

L'écrasement d'avion qui a causé la mort de sept personnes aux Îles-de-la-Madeleine, dont celle du chroniqueur politique Jean Lapierre, est dû à une «approche non stabilisée» du pilote, a tranché le Bureau de la sécurité des transports.

Dans son rapport qu'il vient de rendre public à Montréal, le BST laisse entendre que le pilote a pris certains risques avant d'atterrir. Mais interrogé au cours de la conférence de presse qui a suivi le dévoilement de son rapport, il s'est refusé à parler d'erreur de pilotage. Il a même indiqué que d'autres pilotes auraient pu prendre les mêmes décisions dans des circonstances semblables.

Il reste que la prise de risque a eu une issue fatale pour sept personnes. Mais le tout s'est déroulé très rapidement, en quelques secondes, a noté la présidente du BST, Kathy Fox. Entre le moment où l'avion a éprouvé des difficultés et l'écrasement, il s'est déroulé moins de 10 secondes.

Le pilote a pris des risques avec une approche non stabilisée de l'appareil. Le BST conclut que lorsqu'il était en vol de croisière, il a modifié son approche pour retarder l'amorce de sa descente.

L'appareil volait donc encore trop haut et trop vite. Et le pilote s'est retrouvé avec moins de temps pour réagir et plusieurs manoeuvres à effectuer avant l'atterrissage.

Au lieu de changer son approche, le pilote l'a poursuivie, mais de façon non stabilisée, conclut le Bureau de la sécurité des transports.

Mme Fox a déploré «un trop grand nombre de ces approches non stabilisées» qui peuvent mener à des accidents.

«Nous continuerons de souligner les risques que prennent les pilotes lorsqu'ils poursuivent une approche non stabilisée à l'atterrissage», a conclu le BST.

Le BST a aussi souligné que l'appareil en cause, le Mitsubishi MU-2, «présente des défis à piloter».

Mme Fox a aussi noté que le pilote avait même pris des précautions qu'il n'était pas obligé de prendre, soit de modifier un téléphone intelligent pour permettre l'enregistrement de certaines données du vol, en en faisant un «enregistreur léger». Cet enregistrement s'est d'ailleurs révélé précieux pour le BST, qui a ainsi pu éliminer d'autres causes, comme le givre, a relevé la présidente.

L'accident du 29 mars 2016 a causé la mort de sept personnes, dont l'ancien homme politique Jean Lapierre, son épouse, ses deux frères, sa soeur, le pilote et le copilote. Les frères et soeurs Lapierre se rendaient aux Îles-de-la-Madeleine pour assister aux funérailles de leur père.

M. Lapierre avait eu une longue carrière politique avant de devenir un des chroniqueurs politiques les plus en vue et les mieux informés. Il avait été député du Parti libéral du Canada et ministre dans le gouvernement libéral de Paul Martin.

Lia Lévesque, La Presse canadienne

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média