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05 juin 2018

Soutien-gorge à l'école: la ministre Hélène David pour le libre choix

Le soutien-gorge devrait-il être obligatoire à l'école?

La ministre responsable de la Condition féminine, Hélène David, aimerait que le débat se fasse. Elle invite les directions d'école à se saisir, dès aujourd'hui, de cette question «extrêmement intéressante» et d'entamer une réflexion en collaboration avec les étudiantes.    

La députée d'Outremont était appelée à commenter, mardi, l'intervention de la direction du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie auprès d'une adolescente qui ne portait pas de sous-vêtement sous son chandail.

Jeudi dernier, l'adolescente se serait présentée à cet établissement de Montréal avec un chandail qui laissait deviner sa poitrine. Invitée à se couvrir par la direction, elle aurait préféré quitter l'école et rentrer chez elle.

Depuis, plusieurs adolescentes ont choisi de ne pas porter le soutien-gorge à l'école par solidarité. Plus d'un millier d'entre elles ont d'ailleurs signé une pétition pour que le port du soutien-gorge à l'école soit optionnel.

«Les écoles peuvent probablement se gouverner là-dessus, qu'est-ce qu'on permet, qu'est-ce qu'on ne permet pas, a déclaré la ministre David en mêlée de presse. Est-ce qu'il y a une bonne réponse, une mauvaise réponse, moi je suis plutôt du côté de la liberté de choix, honnêtement.»

Après consultation, les écoles pourraient décider de rendre le soutien-gorge obligatoire, mais aucun règlement général ne s'appliquera au Québec, a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, Mme David a encensé le directeur du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, Yves Petit, qui, au lieu de «se braquer», a choisi «d'en parler» et d'envoyer une lettre aux parents.

Au sujet des adolescentes qui contestent actuellement le port du soutien-gorge, elle les a qualifiées de «leaders avec de fortes personnalités».

«À l'époque, dans les années 1970, les femmes brûlaient leur soutien-gorge et elles disaient: 'C'est donc épouvantable, vous nous direz pas comment nous habiller'. On est 50 ans plus tard et on se dit la même chose.

«Bravo que les filles disent: 'Vous ne nous direz pas comment m'habiller', a ajouté la ministre. Ces filles-là sont vraiment extraordinaires, elles posent de vraies questions.»

En avril dernier, les «carrés jaunes», qui militent pour la réforme du code vestimentaire dans les écoles secondaires, ont célébré une première victoire dans l'école où le mouvement a pris son envol.

Le conseil d'établissement de l'école Joseph-François-Perreault, à Québec, a finalement autorisé les shorts à mi-cuisse et les camisoles à bretelles minces l'an prochain.

Caroline Plante, La Presse canadienne

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