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30 novembre 2017

Fracturation hydraulique : l’avenir nous appartient

Nous tenons à féliciter Marc Parent pour son élection au poste de maire. Comme nous le savons, M. Parent, pour donner suite à son engagement de campagne, s’apprête à informer officiellement le Gouvernement du Québec de l'intention de la Ville de Rimouski d’interdire la fracturation hydraulique.

Sachant que notre gouvernement provincial ignore les conclusions du BAPE sur les gaz de schistes de 2015 qui stipule qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale sur la question de la fracturation hydraulique, qu’il impose aux Québécois, par l’utilisation d’une loi bâillon, un projet d’exploitation pétrolière et gazière en pleine crise climatique, que la Fédération des municipalités du Québec qui regroupe plus de 1000 municipalités n’obtient aucune réponse de lui après un an d’attente pour une demande de moratoire sur la fracturation hydraulique,  qu’il permet aux pétrolières d’avoir préséance sur les municipalités en matière d'eau potable et qu’il abandonne la municipalité de Restigouche quand celle-ci se fait attaquer en justice pour avoir simplement décider de protéger son eau potable, nous sommes en droit de nous demander comment M. Parent parviendra à faire changer la position de ce gouvernement qui s’obstine à ne pas écouter la population et les élu(e)s municipaux sur cet enjeu fondamental.

Advenant le cas ou la demande de la ville de Rimouski serait refusée par Québec, ce à quoi nous nous attendons, que fera M. Parent?  Entamera-t-il un bras de fer juridique avec le gouvernement pour protéger sa population et faire respecter sa volonté?

M. Parent a déclaré pendant la campagne électorale, je cite : « que nous devrions être à l'affût de tout signe d'avancement du  projet Chaleurs Terminals et qu’il était temps que les gouvernements fédéraux et provinciaux réalisent que ce projet était inacceptable pour ses citoyens tout comme l'était Énergie-est ! »

Nous ne pouvons que souscrire à cette déclaration. Malheureusement pour notre communauté, la réalité sur le terrain est bien différente. En effet, en juin dernier, la demande d’Évaluation environnementale portant sur le projet Chaleurs Terminals faite par la ville de Rimouski auprès de l’honorable ministre fédérale Mckenna a été refusée. Ce refus s’ajoute à celui concernant les demandes citoyennes faites auprès du ministre fédéral des Transports Marc Garneau et à celui du Québec d’ordonner un BAPE sur ce projet. Encore une fois, devant un tel mépris démocratique, nous nous demandons comment Mr Parent et son administration feront pour forcer ces deux paliers de gouvernement qui refusent systématiquement de soumettre à une étude environnementale des projets aussi dangereux pour notre climat, notre environnement et notre sécurité.

Face à un tel défi, nous devrions nous unir et soutenir activement M. Parent dans cette démarche afin de dénouer cette impasse démocratique.

Pour ceux et celles qui n’auraient pas compris pourquoi le développement de l’industrie gazière et pétrolière sur notre territoire est inacceptable, nous les invitons à lire le dernier rapport scientifique publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Ce rapport, une fois de plus, tire la sonnette d’alarme : la planète entre dans une période de bouleversements climatiques catastrophiques. Pour résumer, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres réaffirme l’urgence de l’ « action climatique » et nous annonce sans détour que « nous sommes en train de tuer notre planète ».

Quand nous pensons à l'avenir de nos enfants, nous doutons qu'il soit encore juste et responsable d’accepter docilement que le gouvernement du Canada et celui du Québec puissent continuer impunément à nous mettre tous en danger.  

Jérôme Motard

Martin Poirier, Non à une marée noire

Patricia Posadas, Prospérité sans pétrole

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