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19 décembre 2017

Un PEI à l’abandon ?

De l’autre côté de l’Atlantique, j’ai appris avec stupéfaction le projet de la Commission scolaire des Phares d’abandonner le PEI (programme d’éducation internationale) au terme de cette année scolaire. 

Il semble – peut-être les informations ont-elles fait l’objet de certains vents contraires… – que deux principales raisons soient évoquées pour justifier un tel projet : les parents des élèves du PEI trouveraient que celui-ci demande trop de travail en regard de leurs autres activités, je suppose périscolaires. Par ailleurs, il semblerait difficile pour les enseignants de réaliser le travail nécessaire à l’atteinte des objectifs de ce programme.

Ce sont là deux allégations particulièrement déplorables. Les objectifs de ce programme sont, entre autres, de permettre à l’élève de « résoudre des problèmes, de s’adapter à un monde en changement rapide; de s’intéresser aux questions mondiales et agir de façon responsable sous l’angle de l’environnement, de la santé physique, mentale et sociale et de la créativité humaine dans un esprit communautaire ».

Sans oublier celui de « comprendre les problèmes et les solutions sous plusieurs angles, ou cet autre de s’éveiller à l’humanisme international ».

Nous vivons une époque où une telle ouverture d’esprit est particulièrement nécessaire à une pratique professionnelle et sociale éclairée. Les enseignants et les élèves à un tel programme ne seraient-ils plus aptes à une telle ouverture d’esprit ? Le travail scolaire, que ce soit du côté du maître ou de celui de l’élève, demanderait-il maintenant un tel effort que ceux-ci n’en auraient pas la capacité ? Enfin, la curiosité intellectuelle ne serait-elle plus une aptitude que l’on peut développer dès le plus jeune âge et particulièrement à l’adolescence ?

Pour avoir été un parent d’élève du PEI il y a une quinzaine d’années, à ma souvenance celui-ci ne demandait pas un effort irréalisable, que ce soit de la part du maître ou de l’élève. Quant au maître, la qualité de son enseignement était reconnue à la fois pour son excellence et pour l’énergie qu’il déployait à le transmettre. De plus, l’élève pouvait tout à fait, tout en suivant le programme, avoir ces activités extérieures à l’école (en l’occurrence, d’ordre musical) sans que celles-ci handicapent ses résultats scolaires.

Il y aurait lieu, avant de prendre une telle décision, que les responsables de la Commission scolaire des Phares interrogent celles et ceux qui ont suivi ce programme pour voir les études qu’ils ont poursuivies par la suite et observer la qualité des choix ultérieurs sur le plan de la carrière professionnelle.

Nous serions surpris de voir combien de diplômés en anthropologie, droit, génie, littérature, médecine, musique, pharmacie, philosophie, etc. sont passés par ce programme qui les a fort bien préparés à de telles disciplines.

Un parent d’ancien élève du PEI, présentement ingénieur sénior dans une société européenne internationale (France, Chine, Canada, USA…)

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