Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Opinion

Retour

28 février 2017

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

« Vox populi vox dei » : lettre d’opinion au sujet de la Cathédrale de Rimouski

Dans le prolongement de la conférence de presse tenue à l'Hôtel Rimouski le 1er février dernier par M. Victor Lepage et M. Jean-Charles Lechasseur ainsi que des articles parus dans le Journal l'Avantage le 8 du même mois en regard de la non-reconnaissance de leurs élections comme marguilliers de la fabrique St-Germain par l'Évêché, il y a lourdement matière à réflexion.

Par Gilles Lechasseur

J'ai assisté aux deux élections tenues en l'église St-Robert où, dans un premier temps, madame  Nathalie Leblond ainsi que monsieur Jean-Charles Lechasseur ont été élus lors de l'Assemblée des paroissiens du 27 novembre 2016 (120 paroissiens présents) et celle du 11 décembre (156 paroissiens présents) où monsieur Victor Lepage fut élu à son tour.  Dans les deux cas, les candidats furent élus soit à l'unanimité ou par une très forte majorité dans le cas de monsieur Lepage.

À l'élection du 27 novembre, c'est le président d'assemblée qui a présidé l'élection quant à celle du 11 décembre, l'Assemblée des paroissiens a proposé qu'on nomme un président d'élection et un scrutateur ce qui fut fait à l'unanimité des personnes présentes. Il n'y a eu aucune opposition ni aucune mention d'un vice de procédure en regard de la loi des Fabriques. Au terme de l'élection le président de la Fabrique a félicité l'élu et à conclut la réunion par la lecture du procès-verbal de cette même réunion et qui fit l'objet de diverses corrections. (Normalement, un procès-verbal se lit au début de la suivante assemblée aux fins de correction et adoption par ladite assemblée.) Quant à moi, il s'est agi d'une réunion, à la fois démocratique et harmonieuse, où l'Assemblée est souveraine.

Je comprends mal que subséquemment un émissaire de l'évêque du diocèse vienne dire que ces élections sont "illégales et non valides". Je ne suis pas avocat, mais mon expérience des procédures d'assemblée délibérante me dit que ces élections ont été tout à fait conformes à la volonté librement exprimée par les membres de l'Assemblée paroissiale. Dans l'hypothèse où les trois élus siègent au Conseil de Fabrique, je ne comprends pas que le chancelier de l'évêché les enjoigne à s'en retirer à chaque fois qu'il sera question de la cathédrale!!!  À l'assemblée nationale ou au conseil municipal est-ce que le président ou le maire exige le retrait d'un élu au gré des points à l'ordre du jour?

Il y a lieu de s'interroger sur la nature de l'espace politique que nous occupons. Sommes-nous en démocratie ou, sommes-nous dans une dictature ou dans des relents de théocratie où seul le chef suprême avait raison, où tout le monde devait courber l'échine en silence au risque de disparaître. Nous ne sommes plus au temps de l'inquisition où les grands possesseurs de la vérité disposaient de la vie des personnes qui ne pensaient pas comme eux; qu'il suffise de penser à Galilée, à Jeanne d'Arc ou à Giordano Bruno qui furent réduits au silence par le cachot ou par le bûcher.

Avec ce qui advient à nos trois marguilliers nouvellement élus, serait-ce le même dictat qui se perpétue sous une nouvelle forme? L'Église-institution peut-elle encore bafouer la volonté du peuple. L'éthique élémentaire milite en faveur des trois marguilliers. L’aspect légal de la question devrait être, en dernier recours, tranché par un juge. Il faut que ces marguilliers démocratiquement élus siègent au Conseil de fabrique en conformité avec leur élection et qu'ils exercent leurs fonctions dans la totalité de leurs prérogatives sans aucune restriction émanant de la Curie rimouskoise. Qu'ils n'acceptent aucune limitation de leur rôle, aucun compromis. Ils doivent demeurer solidaires et dignes de la mission que l'Assemblée des paroissiens leur a confiée, dont implicitement de sauver la cathédrale et de s'assurer d'une gestion saine et transparente des revenus, des dépenses et des biens de la fabrique.

Il est souhaitable que le conseil de fabrique réponde à certaines questions que la population se pose, comme: qui a pris la décision de fermer la cathédrale? Y a-t-il eu une consultation élargie auprès de l'assemblée des paroissiens pour prendre cette décision? Sinon, pourquoi? Est-ce la sécurité publique qui l'a ordonnée? Qui a décidé d'obstruer la voie publique à l'intersection Cathédrale et St-Germain? Et, qui en a donné l'autorisation?

Il est plus que temps que notre belle cathédrale, plongée dans le silence et selon toute apparence abandonnée par l'ordinaire du lieu, rouvre et pour le culte, comme souhaité par les fidèles, et pour l'animation culturelle par la population en général.

René Roy, président de l’Assemblée de Fabrique de 2013 à 2015 et Gérald Roy, prêtre modérateur, de 2010 à 2016, ont réagi à la lettre d’opinion émise par Gilles Lechasseur en souhaitant apporter quelques réponses.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média