Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Opinion

Retour

04 mai 2017

Avenir de la cathédrale de Rimouski : « Le sondage de Léger soulève des interrogations »

Par Jean-Louis Dionne, consultant en marketing à la retraite

J'ai été appelé le 27 avril en soirée par une employée de Léger, firme qui a été mandatée pour réaliser un sondage sur l’avenir de la Cathédrale. J'ai œuvré dans le domaine d’étude marketing, la recherche marketing et la réalisation de sondages et de consultation sous diverses formes.

Selon moi, le questionnaire permet de bien identifier le répondant. Il aborde les aspects suivants : notre religion, notre participation aux activités du culte, le paiement de la capitation, la scolarité, le revenu et la catégorie d’âge.

Toutefois, les scénarios sur l’avenir de la Cathédrale (démolition, culte et culturel, culturel et culte, place commerciale, conversion en lieu d’hébergement, etc.) et la majorité des solutions proposées pour l’avenir de la Cathédrale ne sont pas réalistes puisqu’elles sont assujetties aux normes sismiques, ce qui implique des coûts additionnels de l’ordre de 5 à 10 millions.

La question du financement se limite à un seul choix de réponse (l’archevêché, la ville, un mécène, une campagne de financement, etc.).

Le sondage n’aborde pas la place de la Cathédrale par rapport aux autres églises de la fabrique Saint-Germain à l’exception de la vente de l’église de Saint-Pie X. Même si la Cathédrale est un bien diocésain, le sondage se limite à la population de Rimouski, ce qui est irrespectueux envers les diocésains.

Comme le nombre de questionnaires complétés prévu est de 400, la marge d’erreur est de plus ou moins 5%. Enfin si l’on désire un degré de confiance de 95%, l’échantillonnage doit être représentatif de la population.

Pour le maire de la ville de Rimouski, monsieur Marc Parent, il était important d’avoir l’opinion de la population sur la totalité du parc immobilier de la paroisse Saint-Germain, le sondage ne répond pas à cette question. L’alternative qui demeure pour répondre à cette question est le dépôt de mémoires.

En conclusion, la formulation des questions démontre une méconnaissance du dossier de la Cathédrale ou une décision volontaire de la part de monsieur Kurt Vignola chargé du dossier. Selon la formulation, il est peu probable qu’un prétest ait été effectué. De plus, comme toutes les questions sont fermées, il est impossible de faire des commentaires.

Cette situation ne me surprend pas, puisque monsieur Kurt Vignola historien mandaté par l’Archevêché, précisait en conférence de presse le 25 avril dernier qu’il avait mis en place des pare-feu du côté du contenu comme du côté des dépenses entourant la consultation : « J’ai un budget de 10 000 $, remis par le diocèse pour mener la consultation. Cette somme est dans les coffres de la Société rimouskoise du patrimoine (SRP) et nous avons une entente tripartite. Je détermine les dépenses, la SRP n’a rien à dire et fait le chèque. Je détermine les questions posées et personne ne s’implique, je suis entièrement indépendant ». En somme, le tout est entre les mains d’une seule personne.

Rappelons que le groupe de travail devait se composer au départ de quatre personnes, trois ayant pris la décision de se retirer du dossier. Quels en sont les motifs ?

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média