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24 janvier 2018

Dossier de la Cathédrale: le mur des lamentations !

« Pour le temple qui a été saccagé 

Pour notre gloire qui n’est plus

Rassemble les enfants de Jérusalem»

Prière au mur des lamentations

Je suis un survivant de la sulfureuse saga de la salle de spectacles racontée sur plusieurs générations! On chercha en vain pendant 30 ans des leaders politiques locaux responsables et éclairés.

Et ça semble reparti de même pour la malheureuse Cathédrale dont il ne restera plus bientôt qu’un mur des lamentations pour les générations futures, si le cafouillis actuel se prolonge un tant soit peu. Je redoute d'y glisser entre les pierres la première prière : «Père pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font».

Le maître d’oeuvre de la catastrophe annoncée, cette fois-ci, c’est Mgr Denis Grondin dont on perçoit mal la position. Faisant fi de l’aide proposée par le regroupement diocésain, celle de citoyens bénévoles, du sondage sur l’avenir de la Cathédrale, son seul objectif perceptible semble être de se débarrasser de la responsabilité du bâtiment.

Pourtant, s’il ne devait rester qu’une seule église à Rimouski, hypothèse vraisemblable, ne choisirait-il pas la Cathédrale plutôt que l’église de St Pie X ou de St-Robert, en y associant pour l’avenir du lieu, un projet culturel ? Si oui, combien l’Église diocésaine compte-t-elle verser pour sa sauvegarde? Et les leaders politiques, sociaux, culturels pourraient dès lors se manifester, faire front commun pour trouver les soutiens essentiels à adresser aux États, à la Ville, aux mécènes, etc. Et rallier la communauté, dont je ne doute pas qu’elle donnerait généreusement pour la revitalisation de notre mini pyramide.

Les citoyens, pratiquants ou non, seraient fiers, il me semble, de voir renaître ce temple chargé d’histoire, de beauté et d’identité. Quelle sorte de communauté laisserait s’écrouler un tel trésor? Dans une ville qui ne brille pas par un trop-plein de patrimoine, cet édifice est un héritage à préserver absolument. Et si malgré la volonté exprimée des croyants, la réponse de l’Église est non pour le maintien du culte, qu’on nous dise à quelle hauteur elle compte régler la facture de son désengagement.

Maintenant que la Coop Paradis s’est sortie indemne d’une péripétie rocambolesque, il me semble que Mgr Grondin devrait faire le point publiquement sur le dossier, dévoiler toutes ses facettes. Dans un esprit d’une totale ouverture, avec l’autorité naturelle et morale qu’on attend d'un vrai leader dans des circonstances difficiles. Pour rassembler les enfants de Rimouski!

Eudore Belzile, citoyen

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