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22 juin 2018

Micheline Simpson inquiète au plus haut point pour la cathédrale de Rimouski

©Photo L'Avantage - archives

Lettre adressée à la population, par Micheline Simpson, citoyenne de Rimouski et femme d’affaires retraitée.

À toutes celles et tous ceux que l’avenir de la cathédrale préoccupe,

La cathédrale de Rimouski est fermée et laissée à l’abandon depuis maintenant plus de trois ans. Monseigneur Grondin a rejeté tous les projets qui lui avaient été soumis pour sa restauration et sa sauvegarde. Cette situation m’inquiète au plus haut point.

La construction de la cathédrale de Rimouski, complétée en 1862, a été rendue possible grâce aux efforts et à la générosité de toute la population du diocèse, à une époque où le clergé pouvait compter sur la ferveur religieuse pour financer ses grands projets. Et tout au cours des 150 années qui ont suivi, le clergé a pu s’appuyer sur la fidélité des paroissiennes et paroissiens pour financer tant la construction de nouvelles églises que l’entretien de celles existantes, sans oublier la construction et la restauration de l’archevêché.

Au surplus, le clergé bénéficie toujours des dispositions généreuses de la législation l’exemptant de payer les taxes municipales et scolaires qui seraient applicables à ses immeubles si ceux-ci n’avaient pas une vocation religieuse.

Il faut se rappeler aussi que l’archevêché a pu accumuler au cours des décennies passées des sommes d’argent fort importantes découlant notamment de la vente, au gouvernement du Québec, du Petit Séminaire (l’actuel Cegep de Rimouski) et de la vente, à la Ville de Rimouski et à des intérêts privés, des vastes terrains qu’il possédait au sud de la voie ferrée.

Récemment, en réaction à la diminution de la pratique religieuse, l’archevêché a vendu les églises Sainte-Odile, Saint-Yves, Nazareth et s’apprête à conclure la vente de celle de Sainte-Agnès. Il a «engrangé» le produit de ces ventes et il invite les fidèles devenus orphelins à fréquenter une autre église.

Et maintenant, par l’effet des décrets qu’il vient d’adopter, Monseigneur Grondin, demande aux paroissiennes et aux paroissiens de Saint-Germain de se joindre à ceux de Saint-Pie X. Quant à la cathédrale, déjà négligée par une ancienne assemblée de fabrique, il choisit de l’abandonner en espérant que la Ville, supportée par tous ses contribuables, voudra en prendre possession et acceptera de la restaurer aux frais des payeurs de taxes.

Ce comportement de notre clergé dirigé par monseigneur Grondin est scandaleux !

Pendant plus de deux siècles, le clergé de Rimouski a pu maintenir sa présence dans le diocèse et se doter d’un patrimoine immobilier d’une valeur monétaire imposante grâce à l’appui et la générosité de la population rimouskoise. Et maintenant que cette population est de moins en moins au «rendez-vous», le clergé vend à sa guise des églises et presbytères payés par les fidèles et il gère leur affiliation aux églises restantes comme s’il s’agissait de pions à déplacer sur un damier. Ne serait-il pas alors temps que les bâtiments religieux soient taxés puisque le clergé gère ses églises, ses presbytères, ses terrains et ses avoirs monétaires comme le ferait une entreprise privée?

De la consultation publique tenue au printemps 2017 sous l’instigation de Monseigneur Grondin, il est ressorti qu’une majorité des personnes consultées souhaitaient la conservation de la cathédrale avec le maintien, en ses murs, du culte additionné d’autres activités, principalement culturelles. Des gens d’affaires prêts à investir pour la restauration de la cathédrale ont présenté à Monseigneur Grondin un tel projet mais celui-ci ne cadrait pas avec le plan élaboré par notre archevêque et ses collaborateurs.

Il est urgent que la population rimouskoise fasse comprendre au clergé, à Monseigneur Grondin et, aussi, aux dirigeants de notre ville qu’elle refuse de payer en double pour la restauration de la cathédrale à laquelle elle tient. L’archevêché a une obligation morale de voir, en urgence, à sa restauration et de contribuer financièrement, de façon substantielle, à l’exécution de ces travaux.

Micheline Simpson

Rimouski, le 21 juin 2018

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