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03 février 2017

Pour le bien vivre ensemble

OPINION. L’écriteau Entrée pour hommes, lors d’un reportage télé sur la tuerie au Centre Islamique de Québec, a déclenché chez moi une réflexion sur le bien vivre ensemble ici au Québec. Un défi pour tous, néo Québécois et Québécois de souche. Nous venons pourtant tous d’ailleurs à un moment ou l’autre de notre histoire.

Mon ancêtre Guillaume Couture, coureur des bois, charpentier, est arrivé ici en 1638. Nous formons ensemble une société, la société québécoise. Nous avons tous et toutes des droits et des devoirs les uns envers les autres, de part et d’autres.

Pour en revenir à l’écriteau Entrée pour hommes, cela m’a confronté à nos différences. Je viens d’une famille de quatre enfants. Mon père croyant catholique pratiquant, ma mère aussi, mais plus critique envers la religion catholique. Moi, je me définis tantôt comme catholique non pratiquant, tantôt agnostique, pas de religion pantoute, curieux de celles des autres. La société québécoise a changé beaucoup au début des années soixante, il y a plus de cinquante ans. La révolution tranquille. La religion catholique, sa perception, sa pratique ont changé beaucoup. Le jour et la nuit et cela a transformé en profondeur la société que nous sommes aujourd’hui. En général, nous sommes plus critiques quant à la place des femmes dans l’église, le droit des femmes à choisir, la place des couples séparés, la place des homosexuels dans cette église catholique etc.

Au fil de cette évolution, nous avons voulu et convenu de donner sa place à la femme québécoise. Sur le marché du travail nous avons convenu par une loi qu’à travail égal, salaire égal. On a toujours des croûtes à manger mais je crois que nous sommes sur la bonne voie quant aux droits et devoirs des hommes et des femmes au Québec. Nous avons aussi en général comme Québécois un désir fort. Vivre en français au Québec. Aujourd’hui et demain. À ma connaissance, nul autre pays au monde n’offre des cours d’immersion en français gratuits. Nous le faisons certes pour que notre langue se perpétue. Nous savons qu’il y là un défi de taille. Par la langue québécoise, nous portons notre culture, notre ADN, nous sommes uniques au monde. Chaque fois qu’un Québécois d’une autre langue parle français, qu’il le parle avec difficultés ou non, nous en sommes ravis et nous l’apprécions. Le nouveau Québécois qui s’installe au Québec sans intentions ou efforts d’intégration en important tel quel son mode de vie de son pays d’origine se nuit et nuit à sa société d’accueil. Cela n’apporte que des frustrations de part et d’autre.

Mon point de vue sur la pratique religieuse au Québec quelle qu’elle soit va aussi dans ce sens. S’adapter. La religion catholique a eu et continue à devoir s’adapter aux réalités contemporaines, les autres religions aussi, nous sommes en 2017 avec des enjeux de société nouveaux, souvent du jamais vu. La religion islamique, sa pratique, ses pratiquants peuvent-ils réinventer une pratique religieuse de l’islam adaptée à leur société d’accueil ? Peut-on vivre ensemble sur des bases communes ? Pour former une société, il nous faut à tous et à toutes être conscients de nos droits mais aussi de nos devoirs. Sans adaptation du nouveau Québécois, sans ouverture du Québécois de souche, nous n’avons pas d’avenir comme peuple.

Bernard Couture, Métis-sur-Mer

Commentaires

24 juin 2020

Pierre Rondeau

Très belle réflexion M.Couture!

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