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14 février 2018

Cathédrale: deux lettres à l'archevêque laissées sans réponse

Lettre ouverte à Monseigneur Denis Grondin, archevêque du Diocèse de Rimouski

Le 17 juillet dernier, je vous ai envoyé un courriel par l’entremise de l’archevêché de Rimouski pour vous demander de retirer plusieurs millions de dollars des comptes de placements des trois fondations de l’archevêché, ainsi que de son compte bancaire courant, afin de payer les réparations d’urgence de la cathédrale Saint-Germain.

Puis, un deuxième courriel vous a été envoyé le 9 septembre dernier sur le même sujet. Je n’ai obtenu aucune réponse de votre part, ni à l’un, ni à l’autre de ces messages.

L’Archevêché de Rimouski possède plusieurs dizaines de millions de dollars en placements dans trois fondations qui lui appartiennent. Dans la fondation Langevin, elle possède environ 12 M$, environ 9 M$ dans la fondation de l’Évêché et environ 14 M$ dans celle du Séminaire. Les placements de ces trois fondations totalisent donc 35 M$. Puis, il y a le compte bancaire courant de l’évêché qui, selon une information obtenue en septembre 2016 lors d’une soirée d’information sur le dossier de la cathédrale, contiendrait environ 8 M$. À ce propos, on peut retrouver sur Internet des articles concernant la cathédrale de Rimouski écrits par monsieur Gilles Le Chasseur, de Rimouski. L’un de ces articles, publié sur le site du journal L’Avantage le 23 septembre 2016 et s’intitulant « La réalité de 2016 commande aux paroissiens de revenir à la cathédrale », révèle les montants d’argent des trois fondations appartenant au Diocèse. 

Placements

Mgr Grondin

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

L'archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin.

Les placements des trois fondations génèrent d’importants montants en intérêts. À un taux estimé d’intérêt de 1,4 %, elles rapporteraient près de 500 000 par année. Malgré cette grande disponibilité d’argent, l’archevêché de Rimouski voudrait faire payer toutes les réparations d’urgence, celles qui le sont moins et sans doute aussi une partie de celles que nécessiterait son éventuel changement de vocation, à tous les citoyens rimouskois, pratiquants ou non, par l’entremise de la Ville de Rimouski, et ultimement, à tous les contribuables, par le biais d’éventuelles subventions du ministère de la Culture et de Patrimoine Canada.

Abandon

Les brebis quittent le bercail depuis le début de la Révolution tranquille et du concile Vatican 2, survenus dans les années 1960. Et l’abandon de la pratique religieuse s’est poursuivi dans les décennies qui ont suivi. Aujourd’hui, environ 5 % des catholiques pratiquent leur religion de façon assidue. Ce 5 % est-il issu de la génération qui a précédé celle des « baby-boomers » ou bien de ces deux générations ? Et dans 10 ans, est-ce que les baby-boomers encore vivants seront encore présents à l’église ? Et au sein des générations suivantes, se trouve t-il vraiment une relève pour la pratique religieuse ?

L’attitude et le comportement de l’archevêché de Rimouski en ce qui a trait aux travaux de la cathédrale Saint-Germain, qui sont nécessaires depuis plusieurs années, me font penser à Séraphin Poudrier, personnage principal du feuilleton radiophonique « Un homme et son péché », écrit par Claude-Henri Grignon, qui est devenu par la suite le téléroman « Les belles histoires des pays d’en haut ». Séraphin Poudrier était un homme rongé par le deuxième péché capital : l’avarice. Il était l’homme le plus riche des pays d’en haut, mais habitait une maison très modeste, se faisait passer pour un homme pauvre, sans argent, et s’habillait comme tel. Ses richesses d’or et d’argent étaient cachées dans des poches d’avoine entreposées dans une pièce de sa maison, dont la porte était cadenassée. 

Ancêtres

Comme Séraphin Poudrier, l’archevêché de Rimouski cache son argent dans des fondations. Mais n’oubliez pas c’est la population catholique pratiquante, nos ancêtres, arrières grands-parents, grands-parents, parents, ainsi que les générations d’aujourd’hui qui, au fil des décennies, a permis de constituer la très grande richesse pécuniaire et matérielle de l’archevêché de Rimouski.

Des dizaines de millions de dollars dorment dans les coffres de l’archevêché de Rimouski. Aux dernières nouvelles, l’archevêché serait prêt à débourser environ 5 M$ pour des travaux sur ses églises rimouskoises, mais ne prévoirait rien pour la cathédrale Saint-Germain. N’est-ce pas votre tour, Monseigneur Grondin, de « donner à la quête » pour assurer la sauvegarde de ce bien architectural et historique et ainsi redonner à la population du diocèse de Rimouski ?

Cordiales salutations, Monseigneur Grondin.

Julien Gagnon

Rimouski

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