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24 mai 2017

Omer Marquis a consacré la moitié de sa vie à l’aïkido

©Photo gracieuseté

PASSION. Le Rimouskois et Sensei Omer Marquis, qui a permis à l’aïkido de se développer à Rimouski depuis 30 ans, soufflera cette année ses 80 bougies et affirme ne pas encore être prêt à prendre sa retraite pour autant !

Omer Marquis, originaire de Matane, fêtera ses 80 ans le 28 mai. Il a consacré la moitié de sa vie à l’aïkido. Cet homme humble, aujourd’hui ceinture noire 6e dan en aïkido et ceinture noire 7e dan en jukaïdo ju-jitsu, estime que c’est cet art martial particulier qui lui a permis de conserver sa bonne forme physique.

C’est en 1972 que le Sensei découvre l’aïkido, au détour d’une compétition de judo à Montréal. « Le directeur technique nous a fait rencontrer quelqu’un pour améliorer nos déplacements, je suis allé dans le club de ju-jitsu de Charles Bédard, qui est à l’origine du jukaïdo que le Defendo de Rimouski utilise aujourd’hui. C’est là que j’ai commencé mon jukaïdo. »

C’est aussi à ce moment que M. Marquis rencontre Massimo di Villadorata, le maître qui l’a initié aux techniques d’aïkido : « Il a fondé l’Aikikai de Montréal en 1967, le premier club d’aïkido du Canada. Il a aujourd’hui 78 ans, il est déjà venu plusieurs fois à Rimouski et est venu nous voir pour le 30e anniversaire du Club d’aïkido de Rimouski début mai. Tout de suite, l’aïkido m’a plu », confie-t-il.

M. Marquis explique que plus que tout autre art martial, l’aïkido est profondément spirituel, philosophique et éthique. « On l’appelle l’art de la paix. Il n’y a pas de compétitions, c’est complètement différent du judo, c’est un art martial de défense. Quand on est attaqué par quelqu’un, on doit se défendre, mais aussi protéger et ne pas blesser notre agresseur. Détruire l’attaque mais pas l’attaquant. On part du principe que celui qui nous attaque a un problème, et qu’il faut l’aïkido uniquement : « On peut dire que l’aïkido est ma religion ! » plaisante-t-il.

L’aïkido à Rimouski depuis plus de 30 ans

En 1987, M. Marquis a fondé le Club d’aïkido de Rimouski, qui a aujourd’hui 30 ans, et dont il s’occupe encore : « Martin Saint-Laurent m’y aide, mais je vais continuer tant que je serai en santé, capable de faire des activités. C’est l’aïkido qui me tient en bonne forme physique et il me sert dans la vie de tous les jours », se réjouit le Sensei. Une grande fierté pour lui est d’avoir fait graduer une femme ceinture noire pour la première fois.

Le Club a commencé avec 12 personnes : « J’ai donné mon premier cours à l’UQAR, une initiation à l’aïkido. Les gens qui ont suivi ce cours ont aimé ça, en octobre on a déménagé au local B-112 de l’école Paul-Hubert, où nous sommes encore. » Avec le temps, le Club a augmenté ses inscriptions. « Aujourd’hui, le Club se maintient entre 20 et 26 membres, et 577 personnes y sont passées depuis le début. »

M. Marquis y donne des cours de débutant avec les plus avancés : « Tout le monde est ensemble, cela donne la possibilité aux débutants de progresser plus rapidement et aux avancés de porter attention à leur techniques. J’ai sept ceintures noires qui m’aident. »

Le Sensei a aussi introduit le judo dans les cours d’éducation physique alors qu’il était enseignant à l’école Saint-Jean en 1962. « J’ai commencé le judo en 1960 à l’université d’Ottawa. En 1967, j’ai vu qu’il y avait beaucoup d’élèves intéressés, j’ai fondé un petit club de Judo, Yamaharachi Dojo. » M. Marquis a ensuite fondé, en 1975, le Club Defendo, un club d’auto-défense, un mélange de judo, karaté et aïkido, qui a aujourd’hui 42 ans. « Jean-Guy Simard et mon fils Frédéric Marquis s’en occupent. Ce sont des hauts gradés. »

La marque des plus grands

Robin Doucet, ceinture noire 3e dan, élève de Sensei Omer depuis plus de 25 ans et aussi directeur du Salon du livre de Rimouski, lui a adressé quelques bons mots : « Si j'avais à qualifier Sensei Omer d'un seul mot, comme tous ceux et celles qui l'ont côtoyé, c'est le mot passion qui arrive en premier. Il lui en fallait pour passer l'épreuve du temps. Je remercie sa conjointe, Monique, de nous l'avoir prêté aussi souvent et aussi longtemps. Un autre qualificatif que l'on peut lui attribuer est la patience. Il lui en a fallu beaucoup pour former un élève aussi peu doué comme je l'étais au départ ! Il a été pour moi et pour beaucoup d'autres, un exemple d'humilité depuis les premiers échanges que nous avons eus. C'est la marque des plus grands. »

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