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19 avril 2018

Avec l’Océanic de Rimouski : Serge Beausoleil promet plus de frissons que de regrets

. Commentaire et analyse

©Photo TC Media - Sylvie Brisson

Le vendredi 13 de Serge Beausoleil n’aura pas été dominé par les chats noirs et les sorcières toutes aussi hideuses les unes que les autres. Même Dame nature lui a réservé ses plus beaux atours, le soleil brillant toute la journée, comme une belle journée de printemps que ce vendredi devait être. Un manque de chaleur peut-être, mais au soleil, c’était très agréable.

Serge Beausoleil se rappellera de cette journée, même s’il a déjà indiqué, il y a moult semaines et mois, qu’il ne carburait pas à la superstition. Car de voir son contrat avec l’Océanic de Rimouski être prolongé de deux ans – il en restait une année à son précédent contrat – ce n’était pas écrit nulle part. Pas même aussi près que mercredi, moment des bilans de l’équipe face à sa 23e saison.

Tellement pas qu’aucune question n’a été posée quant à son statut. Seulement au sort réservé au personnel hockey dont la coutume veut que ces contrats soient valides pour un an, renouvelables. Tout au plus avions-nous appris que le contrat de Pierre Rioux, un des adjoints de l’entraîneur-chef, était encore valide pour un an.

Mais les choses ont changé quand le directeur général et entraîneur-chef des Remparts de Québec, Philippe Boucher, a indiqué qu’il quittait ses deux fonctions, qu’il avait le goût de passer à autre chose, avec 7 ans investis dans le hockey junior majeur, à savoir deux ans comme dg de l’Océanic de Rimouski et 5 ans comme dg et entraîneur-chef des Remparts.

La machine à rumeur a d’ores et déjà fait du chemin, défiant les limites de vitesse de la F1. Si Philippe Boucher a eu l’idée d’amener Serge Beausoleil à Rimouski il y a 7 ans, qu’est-ce qui empêchera les Remparts de le séduire en lui offrant les deux fonctions de celui qui l’a amené chez l’Océanic, disait-on sur les médias sociaux et dans bien des chaumières non seulement de Québec, mais de partout ailleurs dans la LHJMQ, à Rimouski y compris.

Dans la capitale du Bas-Saint-Laurent, on craignait au hold up bien préparé de Jacques Tanguay, président des Remparts, et comme par hasard, père du président du CA de l’Océanic, Alexandre Tanguay. Serge Beausoleil ne le confirme pas, mais il n’infirmera pas le fait que l’annonce de Philippe Boucher a changé la donne, et rapidement. Et pour tuer dans l’œuf toutes les rumeurs de départ du Nic en chef, on lui a offert de déchirer son contrat toujours en cours pour un an, pour en écrire un autre, valide pour trois ans.

La surprise a été totale pour le Nic en chef, mais il est rapidement retombé bien assis sur sa chaise pour voir un contrat qui précisait encore plus sa marge de manœuvre et ses conditions. Une affaire de détails. Et comme en affaires, le diable est toujours dans les détails (ou presque), ils ont été réglés rapidement et voici Beausoleil, résident de Rimouski avec sa famille – y compris deux de ses filles qui sont nées à Rimouski – avec un poste double avec sa première équipe de la LHJMQ d’ici la fin de la saison 2020-21.

En gros c’est comme ça que cela s’est passé. Serge Beausoleil accompagnera donc la suite de l’ère Alexis Lafrenière – non éligible au repêchage de la LNH avant encore deux ans, et celle de Colten Ellis, qui y sera éligible en juin 2019. Pour plusieurs, l’Océanic de Rimouski d’aujourd’hui est l’équipe confectionnée par Serge Beausoleil et ses adjoints sans oublier les recruteurs. Normal qu’il y voit de bien belles choses dans un avenir quasi immédiat. Une ou deux fois la Coupe du Président et une Coupe Memorial dans cette période indiquée à son contrat allongé : rien d’impossible.

Et Serge Beausoleil, s’il se rend au bout de son contrat, écrira une belle page d’histoire, ayant alors complété ses 10 premières années dans la LHJMQ avec la même équipe qu’à ses débuts – gracieuseté de Philippe Boucher et des dirigeants de l’Océanic : 8 ans comme dg et 10 ans comme entraîneur-chef.

Il sera encore jeune, au terme de ce contrat. De sorte qu’il pourra souhaiter le prolonger, ou plonger dans la LNH qui l’aura suivi au pas, pendant toutes ses années. La LHJMQ vient d’ailleurs de le consacrer – il était temps – avec le titre de gérant général de l’année. Le Trophée Maurice-Filion lui revenait de plein droit. À quand la remise du Trophée Ron-Lapointe comme entraîneur de l’année ?

L’Océanic de Rimouski, dans les 7 ans de Serge Beausoleil, totalise 551 parties (saisons et séries) pour 319 victoires, 180 revers en temps régulier, 34 revers en prolongation et 18 en fusillade, pour une moyenne victoire / défaite (319-232) de ,579.

Dans une catégorie où les succès sont réputés être cycliques, celui qui a acquis ses lettres de noblesse derrière plus d’un banc dans les quelque 25 dernières années sait fort bien que tout au cours des trois prochaines saisons, tout sera à faire, à la barre d’un groupe de jeunes joueurs dont certains n’ont même pas le droit de voter, car trop jeunes.

Ce qui indique un tant soit peu l’importance des fonctions qu’il occupe. Ce qui explique aussi qu’il a su s’entourer de compétences, lui permettant de déléguer, histoire de former hors glace, une autre équipe au sein de l’Océanic, tout aussi essentielle que celle sur la glace, même si moins visible. Serge Beausoleil respecte et a autant confiance en cette équipe hors glace que celle sur la glace. Et il ne manque pas de se laisser séduire, surprendre même, par chacune de ses deux équipes. Comme il apprendra de ces deux équipes. Ce n’est pas rien.

D’où notamment la décision des dirigeants de l’équipe de lui offrir ce contrat renouvelé et allongé. Les rumeurs sont terminées, tuées dans l’œuf. Serge Beausoleil est un Océanic. Avec orgueil et fierté. Jamais vous ne l’entendrez s’identifier comme étant l’Océanic. Mais avec fierté, orgueil et humilité (bien oui), il s’identifie comme étant un membre de cette équipe, avec ses qualités et ses défauts.

Les qualités l’emportant sur les défauts, Serge Beausoleil est dans une position où il peut apprendre, tous les jours, dans un milieu qui lui fait confiance, tout en sachant qu’il saura, le temps venu, défendre ses décisions, les décisions du comité hockey de cette organisation qu’est l’Océanic de Rimouski. Il ne fait pas, et ne fera pas l’unanimité. Il n’y a pas un dg, pas un seul entraîneur-chef qui fasse l’unanimité. Même notre bon Pape François ne fait pas l’unanimité. Mais il est un résilient, toujours en quête de victoires, pour son équipe.

À son arrivée à Rimouski, en conférence de presse avec Philippe Boucher qui nous le présentait, le duo Boucher/Beausoleil s’engageait à présenter, à offrir aux amateurs, année après année, une équipe qui saurait compétitionner contre n’importe laquelle du circuit Courteau. La promesse a été tenue au cours des 7 dernières années. Vivement les trois prochaines qui nous semblent prometteuses ! Félicitations, Serge Beausoleil et aussi aux présidents Éric Boucher et Alexandre Tanguay ! Les amateurs, les supporteurs, les fans comme les proches de l’équipe devraient vivre plus de frissons que de regrets dans les trois prochaines saisons. À suivre…

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