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30 avril 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Les enjeux de la gratuité en transport en commun

ÉCONOMIE

Les enjeux de la gratuité en transport en commun

©Photo Médialo – Archives

La Société des transports de Rimouski a procédé à une refonte de ses circuits Citébus en 2022.

Le maire de Rimouski, Guy Caron, à la suite de séance du conseil municipal du 22 avril dernier, revient sur les raisons qui font en sorte que la Ville ne peut accorder la gratuité de son service de transport en commun ou encore les obstacles que représenterait d’étendre le service aux districts plus éloignés de Rimouski.

D’abord, monsieur Caron met de l’avant la façon dont sont divisés les frais d’exploitation du service de la Société des transports de Rimouski (STR) dont le coût est d’environ 3.5 millions $.

« On fonctionne par appel d’offre, donc avec une compagnie, un opérateur qui a été sélectionné et dont le contrat est en vigueur jusqu’en 2026. On est présentement au maximum du contrat, donc on paie en tant que Ville de Rimouski, déjà presque 50 % des frais de déplacement pour l’ensemble du système : ça inclut le Taxisbus et le transport adapté. Les usagers paient environ 20 %. »

Ensuite, il soulève que d’offrir la gratuité du service aux usagers, au détriment d’offrir un service de qualité, n’inciterait pas la population à délaisser la voiture pour le transport en commun.

« Les études démontrent qu’on n’accroit pas l’achalandage en offrant la gratuité, mais en améliorant le service. Je citais l’exemple de Montpellier en France et un récent article de La Presse le mentionnait, même si c’est gratuit, les gens n’utilisent pas plus le service. Pourquoi? Parce que le service est mauvais. Les gens ont besoin d’efficacité et donc prennent leur voiture. Si nous voulons convaincre les gens de laisser leur voiture pour prendre le transport en commun, ça prend un système qui est efficace et donc, qui soit bien financé. C’est la raison pour laquelle nous préférons améliorer le service, plutôt que d’offrir la gratuité. Et au bout du compte, il y a quelqu’un qui va payer pour. Si ce ne sont pas les usagers qui en paient une portion, comme c’est le cas actuellement, ça sera les citoyens en général. »

Quant à la possibilité d’ajouter des circuits qui se rendraient jusqu’à Pointe-au-Père, au Bic ou à Sainte-Blandine, il est encore question d’une augmentation considérable des coûts. Monsieur Caron indique que selon le contrat actuel, les opérations coûtent 58 $ de l’heure pour environ 22 000 heures par année. Il s’agit du maximum permis par le contrat, tandis qu’un autre contrat, avec d’autres autobus, pour d’autres offres, porterait le coût horaire à 155 $.

« Il faut comprendre que lorsqu’on parle d’accroitre vers l’extérieur, on accroit aussi les coûts de façon significative. C’est le nombre d’heures qui importent. Si on s’en tient aux alentours du centre-ville, le nombre d’heures peut être contraint, mais si on s’en va jusqu’à Pointe-au-Père, Sainte-Blandine et Bic, à cause des distances, le nombre d’heures s’accroit de façon significative et donc les coûts s’accroissent de façon significative. »

Il serait donc question de plus d’heures, pour un coût de 155 $ chacune.

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